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Evian 2008 haletant

Publié le 31 juillet 2008 par Brigitte Contois

Evian c’est le rendez-vous entre l’air, l’eau, le soleil, la montagne et le golf. Je n’ai pas fait une étude feng shui du parcours mais ce lieu a quelque chose de magique, de saisissant et d’insaisissable à la fois. Les 4 jours se sont déroulés dans une atmosphère d’achèvement et d’accomplissement pour les joueuses. C’était la dernière d’Annika Sorrenstam, l’affirmation des Coréennes sur la place européenne avec la témérité de Choi jusqu’au bout, le retour d’une oubliée Helen Alfredson, première gagnante de l’Evian en 94 et sa victoire à 43 ans 15 après, le jeu d’Angela Park qui a tenu tout le long mais la sécurité a eu raison d’elle et surtout la fameuse finale sur 3 play-offs avec un score de -15. On peut écrire des pages et des pages sur chaque joueuse, sur chaque jour, sur les anecdotes, les exploits, les couvre-têtes nounours et le rire de Christina Kim.
C’était une compétition de grandes et d’excellentes joueuses. La différence culturelle est une arme pour les asiatiques avec leur impassibilité, véritables robots et machines de guerre au golf et les coups de nerfs des occidentales, Laura Davies dépassée, Annika grognant après un putt raté… Bref, le golf a les armes des grandes compétitions et peut s’affirmer comme un sport de très haut niveau. Surtout au niveau féminin ! Le parcours est magnifique, fleurs et paysages idylliques, le green du 18 a l’air beaucoup plus petit que l’impression qu’on a quand on regarde le petit écran.
Les points faibles de la compétition sont dus à la localisation : certains y verront beaucoup de « vieilles rombières » mais il est vrai que la population 20-40 ans est rare, d’autres verront aussi une affirmation du « money is money » avec exhibition des sacs LV et ceintures YSL, tous les accessoires de luxe et signes d’appartenance sont visibles. Le public n’a droit qu’aux sandwichs, les tables sont réservées aux porteurs de badge (on saura pour la prochaine fois), comme les navettes officielles présentes comme un essaim mais les navettes publiques pour la ville étaient toute petites et parsemées.
Pour finir sur une note optimiste, bravo pour la gentillesse et la sympathie des commissaires, bénévoles et autres participants à l’organisation. La mentalité savoyarde devrait se faire savoir pour les compétitions à Paris où pour certains le fait d’avoir un badge et un dossard les transforme en privilégiés méprisant le reste de la plèbe. Le sourire et le rire rendent le golf beaucoup plus vivant et intimiste. Ce masters est comme un boudoir intimiste, on s’y affiche et on y excelle aussi. J’espère que l’Evian Masters ira vers l’amélioration mais renoncera à s’édifier comme un donjon où l’accessibilité prendra un grand A.


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