Test de Encased : Un RPG qui pourrait faire mieux

Publié le 21 septembre 2021 par Kévin Mister Bazar @misterbazr

Comparé par certains au jeu Fallout, le RPG Encased qui son accès anticipé qui a duré 2 ans pour sortir en version finale. Il faut dire qu'avec ce jeu Dark Crystal a voulu proposer une expérience déjà bien connue idéal pour les nostalgiques d'une autre époque. On est donc parti pour mon test d'Encased qui se résume à mon expérience et à ma manière de jouer puisque le titre peut être jouer de différentes manières selon les développeurs.

Une histoire comme un goût de déjà vu ?

L'histoire se déroule en 1971 où une structure étrange qui a été appelé " Le Dôme " a été découverte dans un désert. On n'en connaît que peu de choses puisque l'on ne sait même pas son origine. Les grandes nations de ce monde décident alors de former une organisation, CRONUS, afin d'explorer et même d'exploiter le Dôme dans le but que les technologie découvertes à l'intérieur puissent servir à l'humanité tout entière. Mais il y a un problème important : personne ne peut sortir du Dôme. On est alors quelques années plus tard et on joue un tout nouvel employé de CRONUS qui vient d'arriver dans le Dôme. On a alors une mission délicate, se rendre dans un centre de recherches qui a cessé de répondre pour retrouver l'équipe sur place et leur porter secours. Mais bien évidemment, rien ne se passe comme prévue et lorsque l'on sort de cela tout est en train de s'effondrer dans le Dôme. A nous d'essayer de sauver l'humanité restante ou de faire en sorte que tout le monde périsse.

Quel personnage jouer ?

On est dans un RPG cela implique forcément une phase de création de personnage. On a alors le choix entre un certain nombre de personnages prédéfinis mais on peut aussi passer par la phase personnalisation qui est assez complète. Premièrement, on choisit alors la représentation visuelle de notre avatar. C'est les traits assez classiques que l'on va définir comme la couleur de la peau, les cheveux dans la forme et la couleur... rien de surprenant et même plutôt pauvre pour un RPG de 2021.

On va aussi faire le choix de la division comme la division ivoire ou azure. En effet, Cronus se divise en plusieurs divisions qui ont leur importance. Chacune a son propre rôle dans la vie sous le Dôme et il faut le prendre en considération. La division Ebène s'occupe donc de la sécurité , la division Ivoire est constitué de scientifiques, la division Ambre est constitué d'anciens criminels qui sont en quête d'une seconde chance ou d'une rédemption mais avec un travail quasi d'esclaves. Autant dire que ce choix n'est pas du tout anecdotique puisqu'il va avoir une conséquence pour le reste du jeux mais aussi des bonus qui sont propres à chacune des divisions avec même des dialogues exclusifs !

On retrouve ensuite un système d'attributs à délivrer à notre personnage, ils sont au nombre de 8 et c'est des attributs plutôt habituels pour un jeu du genre. C'est dommage, on constate quand même quelques subtilités au niveau des talents. Comme dans Fallout, on va alors pouvoir choisir 3 talents favoris. On a alors un score de base boosté. On y découvre alors une sélection d'aptitudes actives et passives pour chaque talent exploitable. Elles se débloquent alors par tranche, par paliers (à 30, 60, 90, 120 et 150 points investis) tout en ayant des prérequis qui sont liés à des attribus ou à d'autres talents. En effet, le piratage est une aptitude du talent " Science " mais qui aussi comme prérequis de demander un score minimum en Criminalité pour pouvoir l'utiliser. Le jeu dispose donc de quelques finesses de gameplay appréciables.

Enfin la toute dernière des étapes de la création de son personnage résultent dans les traits de caractères à attribuer à la manière de Fallout en fait. Ces perks vont donc mieux définir le comportement de notre personnage. On obtient alors de bons avantages comme de gros handicapes en fonction de ce que l'on choisit. Par la suite, cela vient à s'équilibrer avec des avantages réellement bénéfiques.

Que se passe-t-il dans le Dôme ?

Alors l'histoire était assez simple à décrire en quelques lignes mais que se passe-t-il au juste ensuite ? On a alors une aventure divisé en 3 actes avec un prologue et même un épilogue. Pour terminer le jeu, il faudra alors 40 heures mais sans oublier qu'il dispose d'une bonne dose de rejouabilité si on veut refaire certaines scènes. Par contre, le début du jeu est très ou trop dirigiste afin d'introduire les différentes mécaniques du jeu. On a quelques actions permettant d'interagir et de progresser dans l'histoire via les dialogues avec des options plutôt intéressantes. On y retrouve aussi des quêtes avec des choix multiples dans la récit mais qui au final on les même résultats, ce qui déçoit forcément.

C'est même tout simplement décevant quand on repense aux nombreuses quêtes qui n'ont rien pour nous transcender que ce soit dans la trame principale comme dans les quêtes secondaires. Le jeu manque en plus de rythme pour que l'on soit marqué profondément par le récit. En effet, la Station Magellan qui marque le chapitre 1 dure bien trop longtemps sans réellement nous faire progresser dû probablement à l'alpha du jeu tandis que la seconde partie devient ridicule avec des gains de niveaux énormes avec des milliers de points d'expérience gagner pour la mort d'un ennemi. Presque ridicule.

Lors de notre aventure, on va croiser d'autres personnages sous le Dôme qui vont vouloir nous accompagner afin de nous aider mais là encore c'est une déception puisque on ne contrôlera pas leurs évolutions et même leurs gains de niveaux seront automatiques. Il ne faut pas s'attendre à grand chose de ses personnages qui seront là pour nous aider mais sans plus puisque l'on aura aucun contrôle sur eux.

Un classicisme dans les combats

Les combats d'Encased n'ont rien de fous. Au début du jeu, on découvre une variété très correcte d'armes à posséder. On a des armes de corps à corps, des armes balistiques, des armes psychiques et même des armes scientifiques que je vous laisse découvrir. L'avantage est qu'on les trouve dès le début du jeu, plutôt pratique pour faire son choix. De plus, chacune des armes disposent d'un niveau de rareté ce qui permet d'améliorer ces équipements par la suite. De plus, elles peuvent même exister dans des versions différentes afin d'infliger des dégâts différents. On peut ainsi trouver un pistolet effectuant des dégâts biochimiques ou des dégâts mécaniques (par balle simple).

De plus, le jeu dispose aussi d'un système de craft que l'on a l'habitude d'utiliser dans les RPG à vrai dire. Celui-ci est complet avec la possibilité d'améliorer nos armes au travers de pièces détachées et de quelques manuels d'améliorations déciminés sur la map. Ils sont extrêmement rares pour se prendre la tête dessus. Mais l'argent étant aussi une denrée rare, il convient de chercher tous les moyens pour améliorer ces armes.

Sur le style des combats, on peut être déçu par leur banalité. On est sur du tour par tour ultra basique. Durant chaque tour, on va dépenser nos points pour les différentes actions disponibles ( déplacement, attaque, utilisation de capacités, rechargement de l'arme...) puis on met fin à notre tour en gardant nos points restants pour le prochain tour ou en les utilisant pour augmenter momentanément notre défense. Rien d'innovant sous le Dôme d'Encased en fait. On n'a pas d'attaque d'opportunité ou de contre ni de système de couverture... De plus, l'IA n'est pas non présente puisque elle ne remonte clairement pas le niveau. On peut facilement s'attaquer à un ennemi sans qu'un autre ennemi dans la même pièce ne réagisse. Une banalité sans nom finalement. On est donc loin des meilleurs RPG surtout en 2021 pour Encased.

Des détails à perfectionner grandement

Les combats sont un détail parmi les problèmes du jeu. En effet, on commence par la furtivité qui est basique et simpliste n'amenant rien de profond dans le gameplay. C'est simple en mode furtif, on dispose d'une jauge qui est symbolisé par un masque au-dessus de notre personnage. Au niveau des ennemis, on retrouve alors deux cercles : un rouge et un blanc. Si le cercle est blanc, on peut alors circuler sans problème, s'il est rouge, la jauge se vide en quelques secondes et on peut se faire répérer. Mais à vrai dire, il est alors assez simple de circuler entre les ennemis qui manquent clairement d'intelligence. Par contre dès lors que l'on a été détecté, les gardes deviennent subitement omniscients et nous trouve alors constamment...

En plus de cet aspect bien étrange du jeu, on retrouve aussi de la survie qui pourra facilement déplaire à certains puisque l'on va devoir surveiller la faim, la soif et même la fatigue en plus des classiques poids de l'inventaire ou du taux de radiations. Autant dire que c'est plus frustrant pour le gameplay qu'autre chose puisque même si un coût de fatigue peut-être compréhensible lors des phases de combat, cela devient risible lorsque c'est en permanence. Heureusement certaines aptitudes viennent à diminuer cette dose de fatigue mais cela entache quand même le gameplay.

Bugs où êtes-vous ?

On ne va pas le nier, Encased n'est pas un AAA avec un budget énorme et on s'en rend très rapidement compte dans sa technicité. Est-ce que cela l'excuse ? Non pas à ce stade. On a alors une limitation des graphismes qui ne sont pas éblouissants même s'ils s'en sortes plutôt correctement dans un univers post-apocalyptique assez intéressant avec un urbanisme remarquable. Mais on reste quand même limité et on le ressent surtout lorsque l'on sort des zones principales du jeu. Mais les problèmes ne sont pas seulement visuels. En effet, le level-design est en dessous de ce que l'on peut espérer d'un RPG de nos jours. On découvre des chemins cachés par chance...

De plus, lors de ma session de test d'Encased, j'ai été désagréablement surpris par la VF qui n'est que partiellement présente. On se retrouve alors avec du français incorrect par moment ou de l'anglais. C'est clairement désagréable et je conseille donc de jouer soit en anglais ou en russe si vous le comprenez. Enfin, moi qui aime tant ma manette, j'ai dû rapidement me diriger vers le clavier/souris tellement c'était affreux.