Il se souvient l’oiseau lyre de Prévert : un poème appris en primaire, comme une fenêtre soudain ouverte pour briser le noir et blanc de l’empire scolaire dont il était un autre galérien.
Bien des années plus tard, il a ramené d’un voyage austral un oiseau lyre qu’il tient en cage, pour sortir la tête de l’eau les jours de noir et blanc trop marqué. Mais un soir de Pâques, fatigué de son quotidien, il attrape l’oiseau lyre et lui arrache la tête d’un coup de dents. Et le monde se colore des gouaches de sa folie.