Daniel Kahneman était psychologue social avant d’être reconnu comme économiste. C’est ainsi presque naturellement que ce quatrième épisode fait dialoguer un psychologue social, Sylvain Max (Burgundy School of Business), et un économiste, François Cochard (Université de Bourgogne Franche-Comté). Ils parlent de ce qui rapproche mais aussi de ce qui différencie leurs disciplines académiques autour de la question des inégalités de genre.
Comment expliquer que sur plus de 200 chefs d’État, seuls 21 soient de sexe féminin ? Comment expliquer de manière plus générale la faible présence des femmes aux postes à responsabilités ? Une expérience suggère que leurs homologues masculins seraient plus à l’aise dès qu’il s’agit d’entrer en compétition. Cela peut avoir trait à une surconfiance en soi née de stéréotypes sociaux. Une autre montre, avec davantage de finesse, que l’appétence pour la compétition dépend aussi de si son objet est étiqueté masculin ou féminin. Le type de compétition n’est pas non plus neutre, les femmes semblant plus à l’aise lorsqu’il faut la jouer en équipe.
Au total, le phénomène s’avère source d’inefficacité : de mauvais compétiteurs entrent en lice quand de meilleurs se désengagent. Comme l’expliquent les deux chercheurs invités, cela soulève un certain nombre de questions, non sans implication pour les politiques économiques. Dernier week-end des vacances. C’est la rentrée et nous nous l’affrontons tous en traînant nos galoches, ne sachant pas trop de quoi elle sera faite. Il y a un an, nous avions encore l’espoir que les problèmes et autres difficultés liés au Covid-19...