La Harvard Public Review le définit comme etant quelque chose « d’enraciné dans les valeurs et les sentiments. Son influence naît de l'alchimie qu'Aristote appelait le logos, l'ethos et le pathos ; c'est-à-dire que pour persuader les autres, il faut utiliser une rhétorique puissante et raisonnée, établir une crédibilité personnelle et morale, puis éveiller les émotions et les passions des adeptes. Si un leader réussi à bien puiser dans ces trois ressources, il ou elle peut alors aller sonder les espoirs et les idéaux des adeptes, donner un sens à leur objectifs et les inspirer vers de nobles réalisations. »
La plupart des scientifiques du comportement voient 3 éléments distincts dans le charisme :
- Le pouvoir, ou la capacité d'influencer son environnement par l'influence, l'autorité, les ressources, l'expertise et le statut social, entre autres.
- La chaleur, manifestée par la bonne volonté envers les autres et la volonté d'utiliser son pouvoir pour le bien des autres.
- La présence, exprimée en étant « dans l'instant » et en restant parfaitement conscient de ce qui se passe pendant toute une interaction.
Il est assez évident que, bien utilisé, le charisme est un outil précieux dans toute poursuite humaine, quelles que soient les circonstances ou la culture où il est utilisé.
C'est évidemment un outil clé pour les politiciens, les acteurs et les vendeurs. Plus universellement, c’est aussi extrêmement utile pour tous ceux qui peuvent intégrer ce trait dans leurs relations transactionnelles pour obtenir ce qu'ils recherchent.
Cela dit, le charisme est un trait parfois déroutant et qui pose de nombreuses questions car il peut être utilisé efficacement par des personnes aussi bien intentionnées que malveillantes. C'est vrai, le charisme n'est pas une valeur morale, c'est juste un trait ou un véhicule qui définit l'interaction d'une personne avec les autres et a peu à voir avec le contenu de son message ou son intention.
Hitler était définitivement très charismatique à l'époque, tout comme le Dalaï Lama l’est aujourd’hui, mais leurs morales sont opposées. Je fais cette remarque car que je pense que le charisme peut aussi être parfois un outil bien trompeur.
Les questions évidentes que l’on peut se poser sont bien sûr si le charisme est inné ou une compétence qui s'apprend, ou si celle-ci est mal intentionnée, comment pouvons-nous le détecter ? Dans les prochains jours, j’essayerai de répondre à ces questions et peut-être plus encore...