Contrairement aux promesses faites, la Chine va bien censurer le Web utilisé par les médias durant les Jeux olympiques de Pékin. "Nous fournirons un accès à Internet suffisant pour les journalistes" au centre de presse, a déclaré, mercredi 30 juillet, le porte-parole du comité d'organisation, Sun Weide. Mais il a confirmé les dires d'un porte-parole du ministère des affaires étrangères, selon lequel les sites contenant des informations sur le mouvement spirituel Fa Lun Gong, interdit en Chine, ne seraient pas accessibles, ainsi que d'autres, dont il n'a pas précisé les noms.
"Notre promesse était que les journalistes pourraient se servir d'Internet pour leur travail pendant les Jeux olympiques. Et nous leur avons donné suffisamment d'accès pour cela", a plaidé M. Sun. Mais le comité d'organisation, sous la pression du Comité international olympique (CIO), avait promis un accès complet au Réseau pour les milliers de journalistes présents en Chine durant les Jeux.
Le président du Comité olympique australien, John Coates, a affirmé que le CIO prendrait "très au sérieux" cette censure, "assurément décevante" pour les médias. "Je vais parler aux autorités chinoises pour évoquer ces restrictions et voir quelle est leur réaction", a indiqué un haut responsable du CIO, Kervan Gosper.
A Pékin, les journalistes travaillant dans le principal centre réservé à la presse pendant les JO se sont déjà plaints de ne pas pouvoir accéder aux sites de l'organisation de défense des droits de l'homme Amnesty International, de la BBC et de la radio allemande Deutsche Welle, ou encore aux journaux de Hongkong, Apple Daily, et de Taïwan, Liberty Times.
Dans l'ensemble du pays, la Toile est étroitement contrôlée, et tous les sites jugés subversifs par le pouvoir sont censurés.