NEW YORK, USA, le 16 Septembre 2021,-/African Media Agency (AMA)/- Nicholas Haysom, Représentant spécial des Nations Unies et chef de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS), a précisé que le 30 août avait vu l'inauguration du Parlement reconstitué, dont les membres ont prêté serment le 2 août - y compris la première femme Présidente de l'Assemblée législative nationale de transition et la Vice-présidente du Conseil des États.
Le vaste programme législatif comprend l'adoption de projets de loi prioritaires déjà préparés par le Comité national d'amendement de la Constitution sur les réformes des institutions financières, judiciaires, constitutionnelles, sécuritaires et électorales.Photo ONU/Manuel EliasNicholas Haysom, Représentant spécial du Secrétaire général pour le Soudan du Sud, devant le Conseil de sécurité en juin 2021.
Troisième anniversaire de l'Accord de paix revitalisé
Alors que le 12 septembre a marqué le troisième anniversaire de l'Accord de paix revitalisé au Soudan du Sud, " certainement, la reconstitution du Parlement national offre une opportunité d'insuffler l'urgence dans la mise en œuvre du processus de paix ", a souligné l'envoyé de l'ONU
Un groupe de travail ministériel a présenté un projet de loi sur le processus d'élaboration de la Constitution au ministre de la Justice et à l'organisation régionale de développement (IGAD), a-t-il ajouté. Selon lui, ce processus marque une étape critique en soi, signifiant un contrat social entre tous les Sud-Soudanais sur les arrangements par lesquels ils peuvent vivre ensemble dans la paix et l'harmonie.
En parallèle, les préparatifs électoraux doivent être menés, a-t-il déclaré. Bien qu'il n'y ait pas de consensus sur le calendrier, les deux prolongations de la période de transition verraient des élections se tenir au début de 2023, nécessitant l'achèvement d'un registre des électeurs d'ici la fin de 2022. Sans préparations techniques et politiques adéquates, " cet événement pourrait être une catastrophe au lieu d'un tournant national ", a-t-il déclaré.
Il a souligné le processus consultatif de la Commission pour la vérité, la réconciliation et la guérison comme un autre développement important.
Toutefois, l'absence de progrès dans les dispositions transitoires de sécurité est désormais le défi majeur. Nicholas Haysom a encouragé les parties à s'entendre sans délai sur les structures de commandement et de contrôle unifiées des institutions de sécurité nationale.
Niveaux élevés d'insécurité alimentaire
Reena Ghelani, Directrice des opérations et de la division du plaidoyer au Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires ( OCHA), a indiqué pour sa part que les habitants du Soudan du Sud sont confrontés aux niveaux d'insécurité alimentaire les plus élevés enregistrés depuis l'indépendance : plus de 60% de la population souffre d'une grave insécurité alimentaire.
Les effets combinés des conflits, des chocs climatiques, des déplacements, de la Covid-19 et du manque d'investissement dans les infrastructures et les services de base, les ont poussés encore plus loin dans le besoin.
Plus de 8,3 millions de personnes ont besoin d'une aide humanitaire, dont 1,4 million d'enfants, a-t-elle déclaré. Les estimations de décembre 2020 ont révélé que 2,4 millions de personnes étaient confrontées à des niveaux d'insécurité alimentaire aiguë entre avril et juillet 2021.
Les agences humanitaires ont intensifié la réponse multisectorielle, atteignant plus d'un demi-million de personnes entre janvier et juin. Cette réponse fait partie d'une opération d'assistance plus large qui a aidé 4,4 millions de personnes à travers le pays entre janvier et juin avec de la nourriture, des soins médicaux et nutritionnels, de l'eau et de l'assainissement, une protection et un abri.
Cependant, elle a déclaré que les groupes armés non étatiques et certains groupes de jeunes continuent d'entraver l'accès, pillant les installations humanitaires et attaquant fréquemment les convois civils et humanitaires le long des principales routes d'approvisionnement. Les perturbations ont entraîné une hausse des prix des biens essentiels pour une population déjà vulnérable.
Le Programme alimentaire mondial ( PAM) a été contraint de réduire les rations alimentaires dans tous les camps de réfugiés, de protection des civils et de personnes déplacées à partir d'avril 2021, en raison d'un financement insuffisant - une décision qui a touché 700.000 personnes.
En octobre, l'agence onusienne sera contrainte d'arrêter son soutien dans les camps de déplacés internes à Bor, Juba et Wau, car les ressources ont été réaffectées aux comtés où les gens étaient au bord de la famine.
Distribué par African Media Agency (AMA) pour ONU Info.