"La Tranquillité de Caux"

Mieux sans doute que bien d'autres documents, les chansons compagnonniques recueillies vers 1840 par Jean-Jacques Laurès, permettent de mieux connaître la vie de ces jeunes hommes partis sur les routes du tour de France. Artisans dont la devise Travail et Honneur traduit bien l'idéal d'excellence, tant sur le plan professionnel qu'humain, ils sont également sensibles aux idées de leur temps, aux douceurs des villes et contrées traversées, au vin bu sous la treille… et à "Adèle", la promise qui attend (patiemment espèrent-ils) leur retour au pays natal.

Reçu Compagnon Passant tailleur de pierre sous le surnom de La Tranquillité de Caux, Jean-Jacques Laurès (1815-1883) nous a également laissé un carnet de route et de comptes, ainsi qu'une exceptionnelle collection de dessins d'architecture et de stéréotomie (le fameux "Trait" pour la coupe des pierres). On cerne mieux ainsi l'ampleur des connaissances professionnelles dont témoignaient ces hommes qui pourtant, pour grand nombre d'entre eux, exerçaient avec modestie, une fois revenus dans leurs foyers, la profession de maître-maçon.

C'est à la passionnante découverte de ces archives, récemment retrouvées dans un grenier de Caux (Hérault), que nous convie cette étude très vivante.

(présentation par l'éditeur)

"La Tranquillité de Caux - Le chansonnier et le tour de France (1837-1842) de Jean-Jacques Laurès, dit "La Tranquillité de Caux", Compagnon Passant tailleur de pierre", documents présentés par Jean-Michel Mathonière. La Nef de Salomon, 64 pages.