En vieillissant, il devient réfractaire à la lumière. Il préfère l’atmosphère confuse de l’hiver, recroquevillé sous une couverture de fortune dans son canapé. Là, il n’ouvre qu’une seule fenêtre, la plus petite, la plus étroite, juste de quoi émasculer la lueur du jour. Le grisâtre lui convient, surtout quand il pleut, comme aujourd’hui. Alors il reste là, à ne rien faire d’autre que méditer en observant la pluie et en comptant les gouttes d’eau qui s’écrasent au sol. On lui a dit que la traversée du fleuve des morts se ferait de nuit. Ça le rassure un peu.