L'établissement hôtelier qui se trouve à 22 kilomètres de la ville de Limbé a offert une formation-recyclage à ses employés, en vue des échéances futures comme la Coupe d'Afrique des Nations et la journée mondiale du tourisme.
Depuis le début de la crise anglophone en 2016, les entreprises basées dans le sud-ouest en général, et les hôtels en particulier, ont battu de l'aile, quand elles n'ont pas simplement fermé leurs portes. La période Covid 19 est venue marteler le coup de grâce, et les dirigeants devaient trouver des astuces pour survivre. Plusieurs hôtels ont connu une baisse drastique des effectifs. En proie au chômage, certains personnels ont même dû changer d'activité ou de ville. L'hôtel SEME BEACH de Bakingili n'a pas été épargné, mais les responsables de la structure ont porté le fardeau en utilisant diverses manières de management pour garder les portes ouvertes. Plus de cinq ans après des secousses en haute mer, le commandant du bateau a réussi à ne pas le faire tanguer.
Sacrifier l'entreprise pour garder le personnel
Yann Anoko explique les efforts fournis pour rester ouvert jusqu'à ce jour : " nous sommes une entreprise qui a ouvert ses portes pour apporter au grand public, des services, et nous le faisons depuis plus d'une vingtaine d'années. Autant nous avons des clients qui nous sont restés fidèles pendant cette vingtaine, autant nous avons un personnel qui est resté là pendant plus de vingt ans. Fermer une telle entreprise serait envoyer presque à la mort les familles nombreuses de nos employés. Nous avons pesé entre ce que nous pouvions gagner et ce nous devrions perdre en termes de personnes, nous avons sacrifié l'entreprise pour garder un personnel avec un pourcentage réduit. Certains de nos jeunes collaborateurs qui venaient de commencer ont pu trouver autre chose à faire pour certains, mais nous avons gardé nos anciens travailleurs pour rendre le service aux quelques clients qui ont continué de nous faire confiance malgré la crise covid ".
Gastronomie africaine
Un personnel d'anciens, qui a connu ces derniers temps, l'arrivée d'autres collègues avec qui ils sont entrés en stage de recyclage sur la gastronomie africaine ce mardi 14 septembre 2021. Valoriser nos plats et même offrir un service de qualité pour entretenir une clientèle qui sera multiple et multiforme. Joseph Lama, un Camerounais consultant en hôtellerie et restauration a été commis pour les besoins de la cause : " j'ai cette opportunité aujourd'hui de renforcer la capacité de ce staff pour leur donner une nouvelle vision. Depuis que la crise sévit, ils ont un moral très bas, et il fallait relancer les activités. Pour cette opportunité qui m'est offerte, nous sommes partis pour une formation de 10 jours pour parler du renforcement des capacités en salles, en services même aussi jusqu'au niveau de la réception. Parce que le module d'aujourd'hui (14 septembre 2021, ndlr) était basé sur la réception, comment accueillir un client. C'est l'une des grandes phases majeures que nous allons donner ".
Le module quotidien est supposé durer trois heures pendant dix jours. Mais les employés, enthousiasmés par les connaissances qui leur étaient offertes, ont obligé le formateur à rester plus longtemps pour cette première journée. Ce qui augure des lendemains meilleurs pour la formation, mais aussi et surtout un service à la hauteur de l'ambition de la hiérarchie. La vingtaine d'employés, représentant la moitié du personnel présent à cette première journée, a passé de bonnes heures devant cahiers, stylos et démonstrations en exercice, pendant que l'autre moitié des employés s'occupait des clients qui habitent l'hôtel. Le consultant va donc donner cet enseignement en deux phases. Avec les commentaires ramenés aux postes de travail, les employés du deuxième groupe brûlent déjà d'envie de retrouver la salle Barracuda où la formation leur sera offerte.