Les demandeurs d’asile confrontés aux tests Covid et au suivi des téléphones portables

Publié le 15 septembre 2021 par Mycamer

La gauche politique a fait valoir que l’utilisation des données des téléphones portables est une violation des droits fondamentaux des demandeurs d’asile. © Keystone/Gian Ehrenzeller

Le Parlement a autorisé les autorités à utiliser les données électroniques des téléphones portables, tablettes, ordinateurs et clés USB pour établir l’identité des demandeurs d’asile en Suisse.

Ce contenu a été publié le 15 septembre 2021 – 12:43
15 septembre 2021 – 12:43

swissinfo.ch/urs

Mercredi, le Sénat a suivi la Chambre des représentants, malgré l’opposition de la gauche politique, qui a fait valoir que cette décision est une violation des droits fondamentaux.

La ministre de la Justice Karin Keller-Sutter a déclaré que la nouvelle mesure ne serait appliquée que dans des cas exceptionnels.

Les autorités de l’immigration ont mené un projet pilote similaire de six mois en 2017-2018 et ont déclaré qu’il avait donné des résultats utiles dans environ 15 % des cas.

Dans une autre décision, le Sénat a également suivi l’autre chambre parlementaire en approuvant le test Covid obligatoire pour les demandeurs d’asile en attente d’expulsion.

Cette mesure s’applique aux personnes de plus de 15 ans. Elle reste valable jusqu’à fin 2022.

Le gouvernement et une majorité au parlement ont fait valoir que le nombre de demandeurs d’asile déboutés avait considérablement augmenté au cours des derniers mois et que la situation ne devrait pas changer bientôt.

Les partisans ont déclaré que la loi faciliterait les expulsions, tandis que les groupes de réfugiés et les partis de gauche ont insisté sur le fait que l’intégrité physique des personnes doit être protégée.

Restrictions de voyage

Les décisions sont intervenues alors que le Parlement débattait d’une proposition visant à introduire des interdictions de voyager pour les personnes ayant un statut de séjour temporaire en Suisse.

Le Sénat a approuvé les restrictions en principe, mais les deux chambres doivent encore se mettre d’accord sur les détails.

On estime que 50’000 personnes en Suisse ont actuellement un soi-disant permis F. Il est accordé aux ressortissants étrangers bénéficiant d’un droit de séjour temporaire dans les cas où leur retour est considéré comme illégal, déraisonnable ou impossible.

Les lois suisses sur l’asile ont été modifiées à plusieurs reprises au cours des dernières décennies et ont également fait l’objet de plusieurs scrutins à l’échelle nationale.

Dans 2016, les électeurs ont approuvé une réforme juridique ouvrant la voie à l’accélération de la procédure d’asile tout en garantissant une aide juridictionnelle gratuite.


La gauche politique a fait valoir que l’utilisation des données des téléphones portables est une violation des droits fondamentaux des demandeurs d’asile. © Keystone/Gian Ehrenzeller

Le Parlement a autorisé les autorités à utiliser les données électroniques des téléphones portables, tablettes, ordinateurs et clés USB pour établir l’identité des demandeurs d’asile en Suisse.

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Mercredi, le Sénat a suivi la Chambre des représentants, malgré l’opposition de la gauche politique, qui a fait valoir que cette décision est une violation des droits fondamentaux.

La ministre de la Justice Karin Keller-Sutter a déclaré que la nouvelle mesure ne serait appliquée que dans des cas exceptionnels.

Les autorités de l’immigration ont mené un projet pilote similaire de six mois en 2017-2018 et ont déclaré qu’il avait donné des résultats utiles dans environ 15 % des cas.

Dans une autre décision, le Sénat a également suivi l’autre chambre parlementaire en approuvant le test Covid obligatoire pour les demandeurs d’asile en attente d’expulsion.

Cette mesure s’applique aux personnes de plus de 15 ans. Elle reste valable jusqu’à fin 2022.

Le gouvernement et une majorité au parlement ont fait valoir que le nombre de demandeurs d’asile déboutés avait considérablement augmenté au cours des derniers mois et que la situation ne devrait pas changer bientôt.

Les partisans ont déclaré que la loi faciliterait les expulsions, tandis que les groupes de réfugiés et les partis de gauche ont insisté sur le fait que l’intégrité physique des personnes doit être protégée.

Restrictions de voyage

Les décisions sont intervenues alors que le Parlement débattait d’une proposition visant à introduire des interdictions de voyager pour les personnes ayant un statut de séjour temporaire en Suisse.

Le Sénat a approuvé les restrictions en principe, mais les deux chambres doivent encore se mettre d’accord sur les détails.

On estime que 50’000 personnes en Suisse ont actuellement un soi-disant permis F. Il est accordé aux ressortissants étrangers bénéficiant d’un droit de séjour temporaire dans les cas où leur retour est considéré comme illégal, déraisonnable ou impossible.

Les lois suisses sur l’asile ont été modifiées à plusieurs reprises au cours des dernières décennies et ont également fait l’objet de plusieurs scrutins à l’échelle nationale.

Dans 2016, les électeurs ont approuvé une réforme juridique ouvrant la voie à l’accélération de la procédure d’asile tout en garantissant une aide juridictionnelle gratuite.

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