Impeachment: American Crime Story // Saison 3. Episode 2. The President Kissed Me.
Monica Lewinsky a fortement influencé Impeachment: American Crime Story, notamment car elle a été la consultante principale pour les scénaristes. C’est donc une occasion pour elle de raconter sa version de l’histoire. Lewinsky a souvent décrit sa relation avec Bill Clinton comme une relation extra-conjugale. C’est probablement pour cela que cet épisode ne fait pas passer Bill Clinton pour un prédateur même si parfois on peut imaginer qu’il est un peu étrange. Les échanges entre Bill et Monica sont nombreux dans cet épisode et toujours assez étranges. C’est aussi ce qui rend les confrontations intéressantes. Lorsque leur relation commence, il disparaît pendant des semaines ce qui laisse Monica attendre son appel plutôt que de profiter de la vie à Washington. Il y a quelque chose de romantique (et un peu lisse) mais c’est peut-être aussi ce qui failli à cet épisode. Notamment car c’est une relation présentée comme n’importe quelle relation dans une série mettant en scène des trentenaires amoureux.
Monica devient alors folle de Bill et fait un peu ce que l’on peut imaginer des années 90 sans les réseaux sociaux. Elle cherche des indices sur Bill dans son agenda, savoir si il est occupé ou non. Il y a une sorte de fantasme brumeux ici qui ne fonctionne pas toujours même si les prestations sont toutes plus brillantes les unes que les autres. C’est d’ailleurs l’une des rares forces d’Impeachment: American Crime Story : son casting. La jeunesse de Monica est peut-être intéressante sur le papier, elle l’est beaucoup moins à l’écran de la façon dont elle est dépeinte. Surtout que Impeachment: American Crime Story n’avait pas forcément besoin de tout ça. Le fait que l’on apprenne à connaître la famille Clinton change aussi un peu de ce que l’on a vu dans l’épisode précédent. Edie Falco est d’ailleurs parfaite sous les traits d’Hillary. Et la relation entre cette dernière et Bill est aussi étrange que fascinante.
Linda Tripp reste jusqu’à présent mon personnage favori. Sarah Paulson est parfaite et incroyable. Même si cet épisode ne lui laisse pas autant de place que le précédent, cela n’en reste pas moins suffisant pour délivrer de brillantes scènes à sa façon. La façon dont elle se nourrit de Monica et de toute l’histoire est fascinant et mis en lumière par une actrice qui habite le personnage. Du côté des Républicains, les manipulations de Paula Jones continuent. Susan Carpenter McMillan (incarnée par une excellente Judith Light) est une activiste anti-avortement qui a un amour pour le spectacle. Elle consulte Jones sur comment se présenter aux médias. Je me demande vraiment ce que cette partie de l’histoire compte donner mais Impeachment: American Crime Story a énormément de choses à faire encore avant de réellement devenir une excellente série.
Note : 5/10. En bref, malgré un casting toujours parfait, la série nous plonge dans une romance de roman de gare pas vraiment palpitante.
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