Les chiffres sont tombés : les chiffres du chômage sont en hausse pour le deuxième mois consécutif. En juin, c'était de 0,2 %. Rappelons que les médias ne parlent que des chômeurs en catégorie 1, c'est à dire les personnes cherchant un emploi à temps plein en CDI et n'ayant pas travaillé plus de 78 heures au cours du mois écoulé. Donc, si vous avez fait un petit boulot qui vous a pris plus de 78 heures, vous n'en êtes pas. Si vous êtes en stage payé par l'ANPE, non plus. Si vous cherchez un temps partiel, vous êtes invisible etc.
Depuis 2-3 ans, la droite se gargarise de la baisse du chômage, mais elle oublie consciencieusement de dire qu'elle profite d'un effet conjoncturel démographique. En clair, la génération du baby-boom part en retraite tandis que les jeunes générations arrivent moins nombreux sur le marché du travail. Donc, mécaniquement et sans rien faire, le chômage baisserait. Comme ça ne suffisait pas, l'UMP et les gouvernements de Villepin, puis de Fillon ont organisé la traque des chômeurs pour les radier massivement.
Aujourd'hui, tout cela ne semble pas suffire. Si la tendance devait se confirmer, nul doute que Sarkozy demanderait à ce qu'on change le thermomètre en réduisant encore le nombre de demandeurs d'emplois de la catégorie 1 comme cela a été fait à plusieurs reprises par la droite, comme par la gauche.
Néanmoins, Christine Lagarde se réjouit du fait que la France résiste bien à la conjoncture internationale défavorable. Ce qu'il y a de formidable avec notre ministre de l'économie, c'est qu'elle se réjouit quoi qu'il arrive !
Je vous épargnerai les traditionnelles analyses sur les tranches d'âge qui progressent ou non car vous allez les entendre à longueur de télé ou de radio. Je préfère vous rappeler que François Fillon vient justement d'envoyer un courrier aux syndicats gérant les organismes paritaires pour leur indiquer SA décision de baisser les côtisations chômage et d'augmenter les côtisations retraite, croyant ainsi bénficier de la baisse du nombre de demandeurs d'emplois. Outre le fait que la tendance à la baisse devient de plus en plus incertaine, Fillon s'est juste assis sur le dialogue social dont il se vante tant car ce genre de décisions est du ressort des organismes paritaires et non du gouvernement !
Il était temps qu'il prenne des vacances Fillon !
Dominik