En Belgique, la plupart des gens la connaissent par la télévision : c’est elle qui joue le rôle de l’inspectrice Chloé Muller dans les deux saisons de la série Ennemi public. Stéphanie Blanchoud excelle dans ce rôle d’agente de police tourmentée, en charge d’un assassin tout aussi tourmenté.
Mais elle est aussi chanteuse. Depuis longtemps : son premier album, À cœur ouvert, date de 2005. Il y eut ensuite Insomnies en 2009, Blanche en 2012, Les beaux jours en 2015. Ils font tous partie de mes petits bonheurs discographiques. J’ai vue Stéphanie sur scène, à la Ferme du Biéreau (Louvain-la-Neuve), je ne sais plus quand, mais elle se faisait appeler Blanche à l’époque. J’avais été subjugué par cette voix.
Mon émotion (ou non) musicale est toujours liée avant tout à la voix et à l’ambiance. Les premières secondes d’écoute d’un·e chanteur·euse sont essentielles : ça passe ou ça casse, sans même encore savoir ce qu’il ou elle va raconter, alors même que le texte est un élément de base dans cette chanson de paroles que j’aime tant.
Stéphanie Blanchoud, qui écrit ses textes, nous parle d’elle. Rien de très joyeux en général. La vie, tout simplement. Sa vie. À ce stade, je n’oserais même pas disserter sur ce qu’elle nous dit. D’autres – elle-même – heureusement le font à ma place.
Mais cette voix ! Suave, fragile, en perpétuelle recherche d’équilibre. En parfaite harmonie cependant avec l’instrumentation aussi discrète que pertinente. Un joyau… qui m’émeut. C’est tout. Tout ce qu’il faut pour me plaire… C’est déjà pas mal, non ?