Il existe une autre manière de les consommer, typiquement charentaise, en faisant une éclade, comme on dit sur le continent, ou une églade, comme on la nomme sur Oléron.
Les restaurants ont des espaces dédiés à ce type de cuisson qu’ils recommencent à utiliser car les confinements successifs ont drastiquement réduit ce qui est une véritable institution très pratiquée, à l’occasion de la moindre fête de village.Les particuliers se débrouillent avec les moyens du bord mais il faut respecter certains principes. Le premier est d'être loin des arbres, surtout les pins qui s'embraseraient facilement, même si, toujours, on aura à proximité un jet d'eau et une couverture (rien de mieux pour étouffer des flammes, et c'est un réflexe à avoir, même chez soi, et en particulier avec un appareil électrique sur lequel de l'eau serait catastrophique).Le nom vient du mot « éguiade » qui signifie en patois ancien « aiguillade » de par l’emploi des aiguilles de pin pour cuire les crustacés. La première chose est donc de ramasser des épines, les plus propres possible, surtout pas encombrées de terre ou de poussière. L’astuce est d’en débarrasser les mimosas qui poussent à l’ombre des pins en prélevant celles qui pendent à leurs rameaux. Ou de se baisser pour ramasser celles qui atterrissent sur la végétation qui couvre le sol. C’est long et fastidieux mais c’est le prix à payer.
On pourrait poser les planches par terre, les recouvrir d’épines et y mettre le feu. Il est plus prudent et plus commode de les poser sur la grille d’un barbecue dont on se servira comme support, sans charbon de bois évidemment.