Episode qui constitue une unité temporelle

Par Bougrenette

Laisser couler les mots, éclaboussés de ponctuation à la sauvage, sur un temps qui se voudrait raccord à l’envie, de se dire, se raconter, se cacher, que d‘un œil, et ouvrir son cœur pour voir et encore et encore se gaver d'intimes, déclarations exhibitionnistes. Se dire c’est fini, j’ai tout vu, tout lu, tout entendu, j’ai l’écho qui se fissure, qui se brise en minuscules soupirs, qui rament à vivre, à la dérive de son souffle. J’ai été vaincue, je n’en ai rien à battre, c’est trop tard, à peine mal, et pourtant, encore et toujours, se surprendre autrement, sur des instants en réanimation, qui se ressemblent différents et qui se griffent d’un coup à vif, même émoussé d’une fatigue, qui s’épuise, au creux de la nuit, qui s’entortille sur une solitude claustrophobe, équilibriste à un désir qui se hurle, en silence, tais-toi ! donc, que je puisse t’imaginer en surbrillance.