La Mazda 3 vient se frotter à un segment rationnel : celui des compactes. Pourtant la japonaise dispose de bien des arguments pour ceux qui veulent sortir du lot, à commencer par des motorisations aux antipodes de ses concurrentes. Découvrez notre essai auto de la Mazda 3.
De tout temps, Mazda s'est posé comme un constructeur un peu à part, avec des solutions technologiques différentes de la vaste majorité des autres constructeurs. Impossible d'évoquer la marque sans que le moteur à piston rotatif ne s'immisce dans la conversation, preuve que c'est à son audace et au sérieux de ses produits que la marque doit aujourd'hui son image. Si les drastiques normes anti-pollution empêchent le retour de cette architecture moteur dans la gamme Mazda en 2021 (il est question de l'utiliser en prolongateur d'autonomie pour le MX-30, mais rien n'est moins sûr), le constructeur avance quand même à contre-courant et se refuse au downsizing. Le tout dans une enveloppe qui vise juste entre agressivité et subtilité.
Extérieur et design de la Mazda 3
Bien souvent, les versions de série des concepts présentés au public ne sont que des propositions édulcorées de ces derniers, qui manquent un peu de punch par rapport au dessin originel. En cause, les contraintes techniques pour produire telle ou telle pièce en série, le tout en prenant en compte les coûts de production. Mais chez Mazda, il n'est pas rare que le produit fini garde un certain cachet, à l'image de cette Mazda 3. De la proue à la poupe, le design tout en rondeur est contrebalancé par de petits phares ciselés et agressifs, tandis que la silhouette trapue donne l'impression d'une voiture ramassée et ultra-compacte. En réalité, il n'en est rien, puisqu'avec 4,46 m la Mazda 3 est au contraire très longue pour le segment, une Golf 8 se contentant par exemple de 4,28 m, quand une Mégane affiche 4,36 m.
Le look épuré et assumé ne laisse en tout cas pas indifférent, en témoigne les nombreux regards amicaux croisés sur la route lors de l'essai. La 3 ne dispose pas d'une signature lumineuse à LED reconnaissable entre mille, elle ne verse pas dans l'ostentatoire pour plaire, mais elle affiche une vraie présence, surtout quand elle est campée sur des jantes de 18 pouces, livrées de série dès le deuxième niveau de finition.
Intérieur et habitabilité de la Mazda 3
Le style épuré de la carrosserie se retrouve aussi dans l'habitacle, sans fioriture et assez minimaliste. La qualité de finition est appréciable, avec des matériaux agréables au toucher en partie haute, même si la présence de plastiques durs en bas de l'habitacle ne passe pas inaperçue. Mazda a fait le choix de ne pas proposer d'écran tactile, lui préférant une bonne vieille molette de contrôle sur le tunnel central. Si la prise en main est un poil moins intuitive que de cliquer sur un écran, l'ergonomie y gagne sur le long terme, car il est bien plus facile de naviguer dans les menus avec des boutons physiques lorsque l'on roule, d'autant plus qu'ici la simplicité d'utilisation du système va dans ce sens.
Pour le reste, il fait bon vivre dans la 3 et la place allouée aux passagers est tout à fait correcte, mais il est dommage que Mazda ne propose pas de toit vitré en option. Avec une sellerie et des habillages sombres, un pavillon vitré serait parfait pour amener un peu de lumière dans l'habitacle.
Que vaut la Mazda 3 sur la route ? Essai en conduite
La vraie particularité de la Mazda 3 est qu'elle embarque uniquement des moteurs atmosphériques de 2,0 l de cylindrée. De plus en plus rare, ce choix impose beaucoup de concessions techniques pour garder des consommations décentes et le moins que l'on puisse dire c'est que les ingénieurs motoristes n'y sont pas allés de main morte pour donner toutes ses chances à la compacte : micro-hybridation, technologie maison Skyactiv-G (taux de compression élevé, injection haute pression, phase de combustion optimisée), désactivation de deux cylindres quand le moteur est peu sollicité... Rien ne manque à l'appel. Résultat, le 122 ch de notre modèle d'essai s'est contenté de 7,4 l/100 km sur un parcours de près de 1 500 km mêlant tout type de route et de conduite, un bon score pour une utilisation classique. Les performances se sont montrées honnêtes et suffisantes bien que peu démonstratives, mais une version 186 ch existe aussi pour ceux qui veulent un peu plus de peps. La boîte manuelle est un régal d'utilisation avec ses débattements courts et un bon verrouillage.
Côté châssis, il ne faut pas avoir mal au dos en revanche. La Mazda 3 est ferme et vous le fait sentir dès que le revêtement n'est plus parfaitement lisse, avec pas mal de remontées parasites dans l'habitacle. Certes, le roulis est peu prononcé et le dynamisme au rendez-vous, mais un peu plus de souplesse ne serait pas un mal, surtout sur le mouillé où il est facile d'arriver au bout du grip des pneus.
Notes et avis sur l'essai de la Mazda 3
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Bilan de notre essai de la Mazda 3
La Mazda 3 c'est le choix de ceux qui veulent une compacte tout en évitant les évidences que sont les Golf, Mégane, Leon et consorts. Ses tarifs sont plus doux que la catégorie premium (comptez 29 600 euros pour notre finition haut de gamme Inspiration qui comprend de série les jantes de 18 pouces, une sono Bose 12HP, la sellerie cuir, l'affichage tête haute, les phares à LED, la climatisation automatique, etc.), mais elle ne lésine pas sur la qualité perçue, tout en se montrant agréable à emmener, même affublée du petit moteur de 122 ch.