De typhons en glissements de terrain, l’ancienne route forestière s’est transformée en un sentier rabougri, à flanc de falaise. Les camions longent le précipice tandis que les pluies diluviennes s’abattent sur eux, transformant l’itinéraire en partie de poker. Au passage d’un rétrécissement, le chauffeur se signe puis change de rapport. La transmission du camion émet un couinement de bête blessée et le moteur aboie dans la falaise comme s’il s’agissait de son ultime soupir, avant de verser dans le vide.