En effet, pas besoin de 36000 livres sur le développement personnel (quoi que certains peuvent vraiment changer votre vie !) pour comprendre que, notre attitude et notre confiance en nous est déterminante pour notre niveau de réussite de demain. En ce sens, lorsque nos attitudes positives dépassent nos capacités, même l'impossible devient possible. Et ça Maëlys vous le dira et le prouve mieux que quiconque, particulièrement, à ceux pour qui elle a déjà changer la vie. Une cause et un domaine qui lui tient à cœur, celle d’accompagner les ‘neuro-atypique’’ à travers sa société « L’effet déclic ».
Le terme "neuro atypique" est un terme utilisé pour décrire les personnes ayant des capacités intellectuelles et cognitives atypiques. En d'autres termes, il est utilisé pour décrire les personnes atteintes d'autisme ou d'autres troubles du développement. Depuis un certain nombre d'années, le terme neuro-atypique a pris une signification plus large, englobant les personnes qui présentent un “haut potentiel intellectuel”, “surdoué”, “multipotentialiste”, “TDAH” (troubles du déficit de l’attention/hyperactivité), “autisme” ou encore “dys-” (dyslexie, dyspraxie, dyscalculie…). Ce sont des variantes neurologiques, qui représentent environ 10% de la population. Ces profils sont donc considérés atypiques car leur fonctionnement cérébral est différent de ceux qu’on appelle les "neurotypiques".
Maëlys, est-elle même neuro-atypique. Mais de cette différence, elle en a fait une force et un atout. Ingénieur et entrepreneur, mais avant tout une jeune femme positive et dynamique, pendant 4 ans, elle a accompagné des entreprises à réaliser les projets qu'ils qualifiaient "d'impossible", grâce à sa manière de percevoir l'impossible. Convaincue des capacités et de la richesse de chaque individu, Maëlys s’est pencher sur le rapport entre la confiance en soit chez les neuro-atypique et le lien de ce paramètre avec leurs réussites ou leurs rêves. Elle a donc découvert de nombreux outils et méthodes pour faire de cette différence un atout qu’elle partage avec plaisir et bonne humeur pour en faire profiter à quiconque le souhaite. Interview.
Site Web : www.leffet-declic.com
- Pouvez-vous vous présenter ?
Je viens du milieu d’ingénieur, j’ai 28 ans, j’ai grandi dans le milieu de l’industrie, mécanique plus particulièrement. J’ai accompagné des entreprises dans le milieu industriel à se développer. Depuis peu, j’ai créé « l’effet déclic », car je suis également dyslexique, et hypersensible et ces thématiques me tenaient à cœur. Je me suis beaucoup intéressé à la neuro atypie de manière générale, qui englobe les troubles autistiques, de l’attention, hyperactivité, HP ; et donc j’ai décidé de lancer l’effet déclic pour permettre à ces personnes de mieux se connaître, découvrir qui elles sont, leurs points forts et ainsi les amener dans des situations de réussites. Souvent, ce sont des personnes qui démarrent dans la vie en échec scolaire. Je fais donc pour résumer, du développement personnel spécifique au neuro-atypique.
- Pouvez-vous nous raconter votre histoire et votre parcours de vie en tant que DYS ?
J’ai découvert que j’étais moi-même neuro-atypique en plusieurs étapes. On me l’a dit entre 8 et 10 ans, mais je n’ai pas voulu en prendre conscience à ce moment-là, à la suite d’un bilan orthophoniste ; on m’a dit que j’étais dyslexique et j’ai rejeté ce bilan, je n’ai pas voulu en entendre parler. Pour moi, c’était un handicap et une étiquette difficile à accepter, je ne l’ai pas assumée et je l’aie totalement nié. À l’école pour réussir à surmonter ce problème, j’ai beaucoup travaillée, et c’est à l’âge de 21 ans que j’ai lu un livre sur la dyslexie de Ronald D. Davis. J’ai eu l’impression en lisant ce livre que le fonctionnement de mon cerveau y était décrit. Tout ce que j’essayais de faire comprendre aux gens du pourquoi je n’arrivais pas à être attentive en cours, le pourquoi je décrochais très rapidement y était décrit. J’ai enfin eu l’impression qu’il y avait des mots sur la façon dont je fonctionne. Ça a été le bel élément déclencheur. C’est seulement à 23 ans que je vais l’accepter et en faire, mon mémoire pour mon Master d’entrepreneur, avec pour thème « Mauvais élevé, est-ce une force ou handicap pour entreprendre » et je vais vraiment creuser le sujet de la dyslexie.
Je pense que ce handicap a pour moi été une force parce que j’ai trouvé mes propres façons de réussir, je suis resté l'esprit ouvert et curieux, je n’ai pas cherché à me ranger dans une catégorie. En même temps ce travail de comprendre le fonctionnement de mon cerveau, si je l’avais fait plus tôt, j’aurais gagné des années et des heures de travail. Cette clef est essentielle, car elle m’aurait évité de la frustration et de la perte d’estime de moi.
- Comment avez-vous créé « l’Effet Déclic », d’où vous est venu cette idée ?
L’effet déclic, je l’ai créé petit à petit. Cela a commencé avec ce mémoire de Master. J’ai commencé à chercher plein de choses sur les intelligences multiples, sur la gestion mentale, sur le mode de fonctionnement des cerveaux ; sur les neurosciences… Et en parallèle ; comme j’ai beaucoup voyagé, j’ai appris les langues et donc je suis quadrilingue. Je proposais des cours de langues en parallèle de mes études et des cours de maths, j’ai toujours eu des facilités dans ces matières-là. Ma façon de fonctionner convenait aux élèves en difficultés.
Un jour, une jeune fille a sonné à ma porte. Elle était dyslexique et m'a demandé des cours d’anglais pour passer un entretien d’embauche en anglais. Malgré le fait qu’elle était partie un an dans le pays, elle n’arrivait toujours pas à accrocher avec l’apprentissage de la langue. C’était l’entretien de sa vie et le job de ses rêves. Cela m’a beaucoup touchée. Car évidemment la dyslexie était quelque chose qui m’impliquait au quotidien. On a passé 3 h de préparation d'entretien. Elle s'est libérée et j’avais l’impression que je parlais la même langue qu’elle, on se comprenait totalement dans notre manière d’apprendre et d’appréhender les choses. De l’accompagner a été très facile. A la fin de notre cours, elle parlait Anglais d’une manière très fluide, et non seulement elle a réussi son entretien, mais elle a également réussi à décrocher le job sans passer par d’autres entretiens ; ça a été une révélation pour moi, car je me suis dit que ça ne devait pas être la seule DYS dans ce cas. J'ai fait du bénévolat pour les DYS et puis petit à petit, je me suis rendu compte que les autistes et TDAH faisaient face à ce même type de problème.
Quand il y a de la dyslexie, il y a souvent d’autre trouble DYS et derrière tout cela de l'hypersensibilité. C’est comme ça que j’en suis venu à la neuro atypie de manière générale. Lancer « l’effet déclic » ça à amenée à me former en PNL (l’étude des schémas mentaux qui va amener certains états émotionnels ou pas). Par exemple, une personne peut très bien réagir à un événement, un imprévue en étant enthousiaste, positive, qui va se traduire avec une posture droite et dégager. La personne accueille la chose positivement. A contrario une autre personne peut se mettre en situation de stress avec les épaules vers le bas, perdu et en doute face à l’imprévu. Cette personne fermera les opportunités qu'elle peut en tirer et aura du mal à gérer cette situation imprévue. C’est la loi de l’attraction. La PNL permet de comprendre pourquoi à un moment donné on se met soit en situation de réussite soit en échec.
- Quel conseil donneriez-vous a une personne neuro-atypique ?
Suivre l’enthousiasme. Je conseillerais de commencer par un accompagnement individuel qui l’amènera à débloquer des choses pour aller vers les groupes de partage sans avoir ce paramètre timidité. Chez les neuro-atypique on fait toujours les choses en force, il faut penser à se reconnecter sur soi et sur son enthousiasme.
- Comment souhaiteriez-vous que votre projet se développe ?
Je n’ai jamais pensé à un développement international. Aujourd’hui je le vois beaucoup plus en local, en terrain, vivre des expériences avec des personnes. Cela passe par des activités collectives par exemple apprendre à mieux se connaître en une journée. Vivre une journée avec 8 personnes ; prendre la tournure d’une journée unique.
Sur du plus long terme, crée vraiment une dynamique positive sur la neuro-atypie de manière générale, en parler de manière positive et ça peut être quelque chose de positif. En effet, il y a une vision négative par rapport à ça. Tous les parents qui viennent me voir son catastropher et démunie que leur enfant soit neuro-atypique, alors que ce n’est pas la fin du monde et que ces enfants ont des forces et des aptitudes et une aventure à vivre et un autre univers à découvrir. C’est vraiment une question de perception. Cela manque d’un discours positif et d’éducation par rapport à cela. Les parents se sentent isolés. Donc il pense que oui leur enfant va en baver, et qu’il n’y a pas de solutions pour surmonter ses obstacles ; on en revient à la confiance en soi.
- Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre activité ?
Dans mon activité ce qui me plaît le plus ce sont les accompagnements, d’être sur le terrain avec les personnes. Ce que ça m’apporte, d’être en lien en relation, de voir et découvrir des univers différents, c’est un voyage ; après, j’apprend beaucoup de chose, je pense que j’ai encore plein de chose à découvrir et à apprendre et ces personnes de par leur retour. Elles viennent me nourrir dans le développement personnel ; cela m’a aidé à mieux me connaître.
- Les rencontres qui vous ont le plus toucher ?
Il y en a eu plusieurs évidemment. Mais deux très fortes. Cette jeune pour l’entretient d’embauche ça ma marque, j’ai pris conscience que la confiance en soi est destructive et une force, elle est la base de la lumière chez une personne. Ensuite, c’est une jeune de 10 ans. Je lui ai posé des questions simples, ce qu’elle aime, ses rêves, ce en quoi elle est douée et ce qu’elle aime faire. D’une enfant timide et peu confiante, après ces questions, elle s’est transformée. Elle qui était sûre d’avoir un tas de difficultés, d’avoir des problèmes scolaires, d’être la honte de sa famille. C’est devenu une jeune fille qui a des ressources et qui va y arriver, qui a du talent, des passions et qui a des choses à montrer à tout le monde et qui a clairement sa place dans sa famille. Et ça, c’était riche, car en une heure ça a totalement switch dans sa tête. Toutes ces personnes sont tellement « focus » sur ce qui ne va pas qu’elles ne sont plus focus sur ce qui va bien et à quel point elles sont douées. Réussir à changer le focus, c’est incroyable.
- Quels auteurs/vidéos en terme de développement personnel ou pour les neuro-atypique recommanderiez-vous ?
Les vidéos de David Laroche que je recommande. Ces vidéos sont géniales, lui, il a été former par la même école que ce que j’ai fait en PNL et il reprend toutes les bases de ce que j’ai fait en PNL dans ces vidéos et tous les principes. J’adore également Lilou Mace avec ses défis de 100 jours sur l’intelligence spirituelle, elle fait des cahiers de 100 jours, pour réfléchir sur soi et pour avoir une vie qui nous ressemble. Après, je dirais Tony Robbins et s’intéresser aux différentes formes d’intelligence de Howard Gardner.
- Comment décririez-vous votre quotidien en tant que neuro-atypique ?
Pour les rapports sociaux, pour moi, j’ai une facilite à créer le premier contact. J’adore les gens, je suis curieuse de les découvrir et je ne suis pas timide, je crée du lien facilement. Je suis aussi, en tant que neuro-atypique, hypersensible. C’est les montagnes russes, les émotions décuplent et j’ai une grande sensibilité a l’environnement, je suis très emphatique et non hermétique à ce qui se passe autour de moi. C’est une qualité en tant qu’accompagnante, ce n'est pas toujours facile à vivre et ça demande beaucoup de travail de détachement sur mes émotions et celle des autres. La neuro-atypie se manifeste avec un esprit décalé, exemple au boulot, les choses impossibles pour les autres me paraissent possibles et plus simples. Et la dyslexie fait que je ne passe pas beaucoup par la lecture, mais par l’apprentissage en vidéo
- Y a-t-il selon vous des améliorations à apporter au système scolaire pour les DYS ?
Oui, peut-être expliquer aux enfants comment fonctionne le cerveau, la gestion mentale. Le fait que le cerveau fonctionne de la même façon qu’une machine avec des outils qu’il faut savoir manipuler en fonction de son propre cerveau. Chacun à une manière de fonctionner différente et il faut l’accepter. Il n’y a pas une manière d’apprendre, mais des manières ; cela peut être mis en place assez tôt. Également leur apprendre la gestion des émotions. À 6 ans, un enfant peut déjà le comprendre.
- Un dernier mot ?
Croyez-vous-en, commencer par vous aimer, car toute personne est merveilleuse et osez aller vers ce qui vous anime, osez croire en vous, et puis toute simplement faite confiance au fait que vous aller toujours trouver des solutions, et puis partez à la découverte de vous-même. Plus tôt, on se connaît, plus tôt, on se donne l’opportunité de vivre épanouis. Parisienne | Patineuse sur glace professionnelle et aerialiste en cerceau aerien | Web Journaliste... En savoir plus sur cet auteur Dernier week-end des vacances. C’est la rentrée et nous nous l’affrontons tous en traînant nos galoches, ne sachant pas trop de quoi elle sera faite. Il y a un an, nous avions encore l’espoir que les problèmes et autres difficultés liés au Covid-19...