Nous avons dû nous lever de bonne heure car nous avions réservé une excursion en bus pour visiter une kasbah à Ouarzazate et une coopérative d'huile d'argan. Il fait encore frais le matin et les rues sont désertes. On voit passer un monsieur avec sa charrette et nous essayons de déchiffrer les symboles sur le mur à l'arrêt du bus. Nous avons remarqué un peu partout dans la ville ces panneaux d'affichage sans savoir de quoi il s'agissait. On nous a expliqué qu'il s'agit d'un p anneau électoral avec les symboles des différents partis. C haque parti est identifié par un symbole graphique (la lampe, la colombe...) pour que le bulletin de vote puisse être reconnu par les illettrés. Nous sommes en 2009 et le taux d'alphabétisation des adultes marocains atteignait 78% en 2020 contre 52% en 2004. Le roi Mohammed VI s'est investi beaucoup pour améliorer l'enseignement. Peut être ces panneaux ont donc peu à peu disparu depuis.
On a aperçu quelques villages isolés et même un tout petit village qui avait sa propre école. Pas eu le temps de la prendre en photo.
La route du Tizi-N-Tichka est longue de 200 km environ. Elle franchit le Haut Atlas et est l'une des plus belles du Maroc. Point de passage obligé pour rallier Marrakech à Ouarzazate, elle n'est qu'une succession de petits virages dont le point culminant, le col de Tizi-N-Tichka, est à 2300 m et qui sera notre dernière destination de la journée.
Nous sommes arrivés à Ouarzazate devant la kasbah de Taourirt :
La Kasbah, c lassée au patrimoine mondial de l'Unesco, fut pendant longtemps la résidence du pacha de Marrakech.
La Kasbah de Taourirt est connue pour son architecture berbère. Construite au XVIIème siècle par la tribu des Glaoui, elle est faite de paille et de terre - ce qui lui donne cette allure de grand château de sable.
Un nid de cigogne sur un des murs de la kasbah. La cigogne traverse le Maroc sur le chemin qui la conduira en Mauritanie ou au Sénégal, à la recherche de la chaleur et de la nourriture. Le Maroc est une étape essentielle de cette migration où elle séjourne quelques temps avant de reprendre la route.
Nous terminons l'excursion par une visite à la coopérative de fabrication d'huile d'argan. Il semblerait que l'arganier ne pousse qu'au Maroc, d'où le prix élevé des produits à base d'argan. Des tentatives ont été faites pour essayer de la cultiver à d'autres endroits, sans succès.
Extraction des amandons.
Il ne s'agit pas de bouse de vache ! Il reste des pains d'argan formés par les résidus de l'huile qui seront ensuite utilisés pour la fabrication de savon et d'autres produits. Quelques jours plus tard nous visiterons une autre coopérative d'huile d'argan lors de notre excursion à Essaouira.