Je danse en pensant à toi : les yeux fermés, la tête ouverte, l’imaginaire coulant à flots. Je me balance lentement et t’appelle avec les hanches, les cheveux et les lèvres. Avec toutes mes lèvres. Je nous pille, nous invente dans les versions possibles et impossibles du rêve, et brûle. Et j’adore cette brûlure ancrée en moi, je la soigne, la maintiens, la nourris dans l’attente que tu la nourrisses à ton tour, sachant que trop de rêve nuit au feu, et que ce dernier a besoin de vrai bois de temps en temps afin de rester incandescent.
Joumana Haddad
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