Mensonges // Saison 1. Episodes 1 et 2.
Après avoir été l’héroïne du plus gros succès série français de cette année, Audrey Fleurot retourne chez TF1 pour l’adaptation de Liar. Contrairement à HPI qui était une création originale, Laurent Vignon et Alexandra Julhiet (qui ont travaillé sur HPI également) adaptent la série britannique qui mettait en scène Ioan Gruffudd dans le rôle du chirurgien réputé. Ayant vu la série originale, Mensonges n’a pas grand chose de neuf à m’offrir si ce n’est un copier-coller dans les règles. Si seulement tout cela arrivait à être crédible. Car le plus gros souci de cette adaptation (si vous n’avez pas vu Liar déjà diffusée sur TF1) c’est qu’elle ne sort ni du cadre original, ni de la mise en scène très classique des séries françaises et le casting laisse parfois à désirer. Arnaud Ducret a clairement du mal à rendre son personnage crédible ce qui est rapidement problématique. Même Audrey Fleurot semble peu inspirée par son rôle et donne cette mauvaise impression de cachetonner.
Chirurgien réputé, Thomas se décide à proposer un rendez-vous à Jeanne, professeur fraîchement célibataire et sœur d’une de ses collègues. La soirée semble se passer à merveille. Pourtant, au petit matin, Jeanne prétend avoir été violée. Thomas, surpris par ces accusations, clame son innocence..
La tension dramatique que Mensonges est aussi intéressante qu’un pauvre Direct to SVOD Netflix (et on en a déjà eu une flopée cette année sur la plateforme). Mensonges aligne donc les scènes en suivant tout ce que l’on a déjà vu dans la série originale. Pourtant, Mensonges aurait pu s’intégrer un peu mieux dans le terroir français en créant une ambiance plus proche de notre pays (tout en restant moderne). Mais les dialogues n’ont pas le même poids dans Mensonges que dans Liar et je n’ai eu de cesse durant ces deux premiers épisodes de faire la comparaison. Je me demande comment on peut faire de la série originale quelque chose d’aussi plat et idiot d’un point de vue des dialogues. On sent que cela tombe à plat et la mise en scène peu soigneuse ne permet pas de s’engager pleinement.
Ce qui aurait pu sauver Mensonges c’est de créer un scénario fort et intrigant mais en se reposant sur des bases aussi plates que celles que l’on voit ici, difficile de voir comment ils vont s’améliorer. Les incohérences narratives sont bien plus flagrantes ici qu’elles ne l’étaient dans la série originale qui avait cette classe britannique, cette mise en scène feutrée qui collait parfaitement à l’univers. Ici tout est fade. L’intérêt de Mensonges est de jouer avec la culpabilité de l’un et les potentiels mensonges de l’autres. On ne sait pas qui dit la vérité, qui ment et c’est ce jeu du chat et de la souris qui fait la force du récit de base. Dans Mensonges, on alourdit le tout de scènes qui ne décollent pas vraiment. Audrey Fleurot sauve tout de même par moment la série, même si son personnage oscille entre de bons moments et d’autres ridicules à souhait.
Note : 2/10. En bref, une adaptation qui n’arrive jamais à la cheville de l’originale. C’est plat et fade et les dialogues idiots. Dommage…
Diffusée sur TF1. Disponible sur Salto