La Cour constitutionnelle turque a rejeté la demande d'interdiction du Parti de la justice et du développement (AKP), la formation du premier ministre Recep Tayyip Erdogan. En revanche, le parti au pouvoir, issu de la mouvance islamiste, sera privé d'une partie de son financement public. 6 des 11 juges de la cour se sont prononcés pour l'interdiction, alors que la majorité est fixée à 7.
La Cour constitutionnelle examinait la demande de dissolution de l'AKP, au motif qu'il chercherait à islamiser la très laïque Turquie. Aux termes de l'arrêt rendu public, la cour a également refusé d'accéder à la demande du procureur général qui réclamait qu'il soit interdit à 71 membres de l'AKP, dont le premier ministre, d'appartenir à un parti politique.