En cette période agitée de festivals, je cours partout pour assister à différents concerts offerts par les Francofolies de Montréal. Malgré la pluie, malgré les gradins peu confortables, un groupe de motivés, dont Dédé et moi faisons partie, apprécient les prestations musicales données.
C'est donc un soir, après l'averse que nous avons découvert Mademoiselle K. Du rock, du bruit, mais surtout de la musique, des textes et une voix.
Cela peut sembler évident mais les quelques prestations précédentes nous avaient laissé dubitatifs quant à la qualité des groupes. En effet, et heureusement ce n'est pas une généralité, nous avons eu droit à deux concerts de facture moyenne : textes mous ou voix inaudibles ou criardes, mélodies sur la même tonalité, le genre de groupe où du début jusqu'à la fin tu as l'impression que c'est la même chanson. Où la présence scénique se borne à faire des bonds en l'air où bien à se rouler par terre.
Bref, la demoiselle se présente à nous, grande, de cuir vêtue, cheveux courts et caractère bien trempé. Pour les néophytes que nous sommes, le son et la voix surprennent puis nous entraînent. Cette fille est loin d'avoir " le cul entre deux chaises ", adopte un style direct et franc (" Crève ") et n'est pas prête à se laisser marcher sur les pieds (" ça me vexe ").
Moi, " Jalouse "?
Finalement, le jury a bien fait de ne pas lui donner le Capes (" Ca sent l'été "), la scène rock n'aurait pas vu naître cette brillante auteur-compositeur-interprète.
Le Noun - Pour vous Servir