Après une pause de plus de 2 mois, je recommence avec du Clara Luciani, histoire de larguer définitivement les rares lecteurs de ce blog. Même pas peur. Mais que m'est-il arrivé cet été ? Pourquoi d'un coup écouter cette "soupe populaire" ? Je dois d'abord avouer que pendant une semaine, j'ai dû écouter la radio, pour cause de problème de bluetooth dans l'autoradio de la voiture de location. Et franchement, je ne pensais pas avoir si peu d'affinités avec ce média-là. Hormis FIP, point de salut musical ou presque. On avait beau zapper, à la recherche d'un truc potable, on a rapidement eu l'impression de n'écouter qu'une seule chanson : "Le reste" de Clara Luciani. Ce truc passe partout, peu importe le style de la station : jeune, moins jeune. Alors oui, c'est un peu à cause des vacances que je vous parle aujourd'hui de cette chanteuse. C'est connu que l'été est souvent synonyme de relâchement intellectuel et culturel. Sauf que même après m'être plongé dans les sorties musicales souvent plus pointues des derniers mois pour combler mon retard, l'album "Coeur" tient encore largement la route. On y entend bien sûr du Abba, du Michel Berger et aussi du Metronomy, mais surtout un impressionnant enchaînement de tubes populaires et intelligents ("même si le temps est une brute, face au coeur, il ne fait pas le poids"). Clara Luciani, c'est le lien improbable entre La Femme, Franz Ferdinand, Metronomy, Julien Doré, Julien Clerc ou Nekfeu, difficile de tout aimer. "J'sais pas plaire" nous dit-elle pourtant, pleine de mauvaise foi : elle a déjà réussi à remplir le Zénith de Paris en mars prochain. Clara Luciani, c'est sans doute la seule chanteuse française actuelle capable de plaire à toutes les générations, aussi bien au lecteur de Magic qu'à l'auditeur de NRJ : ça devrait donc faire fuire l'essentiel des gens qui viennent ici. Tant pis si dans plusieurs semaines, plusieurs mois, je change d'avis. Ce disque, cette musique, c'est précisément ce dont j'ai besoin maintenant. Le coeur plutôt qu'autre chose donc. Le reste, je vous laisse, hein, hein - oui, je sais, c'est facile.
2.13.0.0