Repas dominical et amical avec un starter périgourdin suivi d’un filet mignon de veau au jambon fumé et au comté, puis d’un plateau de fromages jurassiens (souvenirs de vacances) avant une tarte aux pommes.
Pour accompagner dignement ce repas, j’avais préparé plusieurs vins, avec des réussites très diverses …
Chassagne-Montrachet, premier cru la Romanée 2005, domaine du château de la Maltroye: autant le dire tout de suite, ce vin n’a été sauvé que par sa profondeur, sa puissance minérale et le caractère racé, profond et de « petit » grand cru du terroir, la faute à une oxydation bien présente. Bordel, un terroir d’exception, une grande année et 15 ans de garde ne devraient pas conduire à ce résultat. C’est indigne !
Nuits Saint Georges, premier cru les Pruliers 2010, domaine Chicotot: constatation inverse pour ce vin. Les Pruliers est un beau terroir, mais qui n’égale pas les St Georges ou les Vaucrains (justement) mieux réputés. Et pourtant, ce vin a révélé une empreinte superlative. Robe légèrement évoluée, pas très intense. Nez superbe sur les fruits à l’alcool, une pointe d’herbes humides, une fraîcheur et un côté soyeux enjôleur. Bouche à l’avenant, tannins fins et d’un toucher velouté, une pointe de rusticité « noble », pour rappeler qu’on est à Nuits. C’est rond, bien défini, frais, sur une acidité polissée, quelques touches secondaires apparaissent. Concerto parfait avec la viande. Très longue persistance. Excellent +(+).Arbois, les Corvées sous Curon 2015, domaine Jacques Tissot: un nez puissant, sur la floralité, de profondes notes d’amandes et une amertume salivante. Bouche allongée, sur une belle acidité. Un chardonnay « classique » non oxydatif, gras, équilibré, corpulent et qui se termine par une finale sur de beaux amers restant toutefois à polir. Très Bien +
Bruno