Seule en sa demeure, de Cécile Coulon (éd. L'iconoclaste)

Publié le 02 septembre 2021 par Onarretetout

XIXe siècle. Voilà pour l’époque. Une époque révolue, à propos de laquelle on a déjà beaucoup écrit. Cécile Coulon s’y confronte et n’écrit pas ce qui l’a déjà été. Elle, ce qui l’intéresse ici, c’est la maison, c’est la demeure, entourée de ses arbres. Et ce qu’y font les gens, finalement, peu importe : ils habitent. Ils y laissent des morceaux de vie, des chambres où dormir, où s’accoupler, des pièces où manger, où accomplir des rites. Mais c’est bien de la maison qu’il s’agit avant tout. Et, dans cette maison, de cette pièce blanche par où arrivent la musique, les gestes particuliers, l’intrusion même d’une forme de violence. Cette pièce faite pour accueillir Emeline, venue enseigner la musique et, à travers la musique, la complicité. Et l’histoire ne s’arrête pas à la dernière page. Le livre commence avec la mort, elle y rode en permanence mais n’aura sans doute pas le dernier mot, dans la brume qui couvre les arbres et la demeure.