Nicolás Jaar et Dave Harrington reviennent enfin avec un second album lumineux, après l’acclamé et obscure Psychic en 2013.
Si ma première écoute a été plutôt décevante, je dois bien avouer que je suis heureux d’avoir persévéré. En effet, Spiral s’avère au fil des écoutes bien plus aisé et donc agréable que son prédécesseur – ce n’est que mon avis, et cela même si vous lirez que Psychic demeure leur chef-d’œuvre – mais je le réécoute déjà beaucoup plus facilement que leur premier album qui, au final, reste extrêmement ambitieux.
Non que Spiral abaisse les envies de Nicolás et Dave, loin de là, mais les neufs nouvelles chansons sont toutes empruntes de ce petit univers si singulier et tellement enchanteur dont l’on pouvait, déjà, se délecter sur Space Is Only Noise, le tout premier album de Jaar et sorti il y a dix ans tout rond.
Pour résumer leur collaboration, mais ce n’est pas aussi simpliste que ça pour autant, Nicolás chante et s’occupe de tout ce qui est électronique, tandis que Dave apporte toutes ces sonorités instrumentales qui rapprochent leur musique de ce qu’on a appelé le post rock grâce à, entre autres et pour ne citer que ce groupe mythique et à tout jamais inimitable, Talk Talk – attention, jamais Nicolás Jaar n’a pour autant la prétention de vouloir chanter comme le faisait Mark Hollis.
Pour moi, « Liberty bell » est le joyau de l’album…
30 ans après Laughing Stock, Spiral s’avère une magnifique entrée dans une musique totalement inspirée et qui va absolument là où elle le souhaite, c’est-à-dire là où les instruments amènent ces deux guides spirituels.
(in Heepro Music, le 31/08/2021)
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