Créée en 1995 dans la foulée de l'adoption de la norme pénale antiraciste, ACOR, le SOS Racisme de Suisse, est aux soins intensifs. L'association ne reçoit tout simplement plus un sou des pouvoirs publics depuis le 1er janvier. Elle a dû licencier il y a quelques semaines son dernier salarié : Karl Grünberg, le secrétaire général. ACOR s'était spécialisée dans la défense des victimes et offrait une permanence téléphonique. Elle cherchait aussi à imposer un débat sur le racisme et la xénophobie en Suisse.
Visiblement, le Conseil d'Etat a estimé l'année dernière qu'il n'en avait plus pour son argent. En clair, la prestation offerte n'était plus suffisante pour justifier une subvention de 100 000 francs par an.
L'association a traversé fin 2006 une très grosse crise interne, provoquée par des désaccords et des soucis financiers, qui s'est soldée par le départ de 4 salariés. S'en est suivi un certain laisser-aller dans la présentation du bilan 2006. Un audit sur le fonctionnement de l'association vient du reste d'être lancé par le Bureau de l'intégration.
Michel Janva (via FdS)