Quand il casse des cailloux à proximité de la Paz, Bolivie, il rêve souvent du Canal du Midi. Ses mains manient la pioche huit heures par jour. C’est qu’il y en a des cailloux à casser et puis il doit faire sa peine alors autant s’occuper à quelque chose, sinon il deviendrait fou. Ce que redoutent le plus les prisonniers ici, c’est la blessure, celle qui les tiendrait éloignés du travail et qui les obligerait à compter les minutes interminables sur le lit de l’infirmerie. Il vaut bien mieux manier la pelle et rêver de péniches passant les écluses.