Il y a des fois où il faut tout simplement savoir tourner la page…
Repartir non pas de zéro (c’est mission impossible et, même si c’est souvent difficile, tant mieux !) mais laisser de côté la page précédente pour se concentrer sur la beauté, l’angoisse, l’incompréhension, le suspense ou tout autre chose de la nouvelle page qui pourtant lui succède directement et en est la continuité sans pour autant la répéter. Chaque mot ayant son importance.
Pour ce nouvel album du Parisien, c’est exactement ce que je devais faire mais le souvenir trop présent de son dernier album m’a empêché de le découvrir avec une oreille nouvelle et libre de toute attente. Heureusement, en musique, on succombe habituellement après plusieurs écoutes.
J’avais découvert Léonard Lasry en 2017. C’était avec l’album Avant La Première Fois. L’an passé, alors même qu’il était déjà en pleine réflexion sur son nouvel album, le confinement lui a offert, ou imposé, une pause pendant laquelle sont nées de nouvelles chansons qu’il a réuni dans Se Revoir Peut-Être, album essentiellement joué au piano.
Sorti de cette période si lourde et floue que le monde entier ou presque a vécu pendant de longues semaines, Léonard a repris son projet simplement interrompu et dont le titre, Au Hasard Cet Espoir, semblerait presque une coïncidence voulue.
Toujours en symbiose avec Elisa Point à l’écriture, Léonard Lasry a composé 16 nouvelles musiques sur lesquelles il chante les merveilleux textes d’Elisa… et ce n’est sûrement pas un hasard si ce duo fabuleux a écrit et composé cinq des nouvelles chansons d’une certaine Sylvie Vartan.
Au Hasard Cet Espoir est œuvre musicale à lire comme on écouterait un livre de nouvelles… que l’on dévore soit d’une traite, soit une seule nouvelle, pardon, une seule chanson à la fois. Et je l’aime de plus en plus.
(in Heepro Music, le 30/08/2021)
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