2003 By Bollinger + Oree 1996 + Ex Voto 2001 + Valandraud 2002 +… chez Stéphane

Publié le 28 juillet 2008 par 20divin

Ce Dimanche, nous avons rendez-vous chez  Stéphane à Gonfaron dans sa maison entourée de vignes pour une belle dégustation ; le mois de Juillet est l’occasion de fêter 2 anniversaires , nous trouvons toutes les occasions possibles pour se voir et utiliser le tire-bouchon.

Pour débuter , un champagne de Bollinger , 2003 by Bollinger .Champagne élaboré malgré des conditions climatiques particulièrements difficiles pour le domaine, voir explications sur la contre-étiquette

Le nez est puissant sur la brioche , le grillé et le citron mûr  ,les bulles sont fines peu nombreuses du fait en partie que le champagne est servi dans des verres à vins .

Cela accentue son côté naturel vineux , la faible acidité ne permet pas à ce champagne de s’étirer en finale , il est plus en puissance , en démonstration fidèle en cela au millésime .

Presque doux avec des raisins très murs , l’exotisme est présent ici , mais à la remontée en température son attrait va s’amenuire rapidement , clairement un bel exercice de style , un packaging superbe pour un flacon destiné (selon moi) à une ouverture rapide , le potentiel de garde semblant limité .

Pour ceux d’entre nous qui ont gouté de nombreuses fois la production Bollinger , cette bouteille ne dénote pas et appartient bien au style de la maison qui sur de grandes années fait des champagnes splendides.

Merci Stéphane pour cette découverte.

Le deuxième vin servi en accompagnement de coquilles saint jacques est l’ermitage Orée 1996 de Chapoutier.

La dégradation de l’étiquette provient de l’humidité de la cave où cette bouteille était conservé.

Si le nez reste minéral , sur les fruits de la passion avec un joli côté floral , la bouche va nous décevoir et ce d’autant plus que le vin se réchauffera et s’oxygènera dans nos verres .

Des notes oxydatives vont se renforcer ainsi qu’une amertume gênante à la dégustation .

J’avais dégusté sur fût un superbe 2004 qui s’était révélé complètement en retrait , fermé et inexpressif au possible en bouteille , c’est la deuxième fois que je reste sur une déception , vraiment dommage…

Le plat de résistance et il porte bien son nom arrive , un gratin dauphinois véritablement énorme ; malgré de gros mangeurs il sera impossible d’en venir à bout à nous quatre, les cotes de boeuf au barbecue cuites sur des sarments de vignes sont succulentes et iront parfaitement avec les 2 bouteilles suivantes amenées par Anthony . Je tiens à le remercier  pour sa générosité une nouvelle fois et pour ses choix judicieux .

Le premier rouge est l’Ex Voto 2001 de Guigal .

Bien ouvert le nez regorge d’exotisme , en plus des traditionnels arômes de syrah , l’élevage ici superbe apporte des notes de pêches de vignes, d’orange ,servi à l’aveugle , Stéphane dit sentir légèrement du sucre résiduel, je n’ai pas cette impression mais l’exotisme du nez me fait partir loin de nos contrées .

Pour Benoît , le style est sur la côte rôtie , mais lui également ne voit pas quel producteur aurait élaboré ce vin .

Une fois que la provenance (France) est connue je part plutôt vers Hermitage .

Différent ; le nez à quelque chose du Pavillon 1999 de Chapoutier avec une complexité moindre que j’ai grandement apprécié il y à peu.

Aucun de nous n’avait gouté cette cuvée jusqu’à présent et pour moi c’est vraiment un vin très bien fait ,  sans défauts . La bouche est concentré sans être extrême et la finale de belle qualité . une bouteille qui me donne envie d’y revenir .

La seconde bouteille est à nouveau une découverte pour tous , Valandraud 2002 .

Souvent décrié ce vin de “garage” m’a étonné en bien , après un Magrez de Fombrauge 2000 exceptionnel bu tout jeune chez un autre de mes amis connaisseurs Olivier à Lyon , c’est ici une superbe réussite pour le Bordelais en 2002.

Lui aussi est bien ouvert  avec un côté bien bordelais en trame de fond en même temps qu’un côté flatteur.

La fraîcheur est apporté par un côté menthol prononcé .

La bouche est bien structuré , les tannins sont présents et fins , difficile de trouver la provenance bien que nous soyons tous sur bordeaux, la bouche orienterai plutôt médoc , le nez est un peu déroutant .

Le vin déjà très bon aujourd’hui augure d’un beau potentiel et je le pense encore meilleur d’ici 3-4 années.

Sur ces 2 bouteilles  , nous n’avons pas noté de boisé gênant dans les 2 cas l’élevage est de très belle facture.

Pour terminer , le liquoreux sera Climens 1999 .

Nez très pur sur les agrumes, le bvin légèrement en retenue nous livrera une belle partition sur la finesse , la classe .

La robe est relativement évoluée d’un jaune soutenue alors que la sensation que l’on a que cela soit au nez ou en bouche c’est que le vin est un “bébé” ,  très lisible sur sa provenance trouver l’année est bien plus difficile .

J’avais bu il ya quelques mois une bouteille plus évoluée de ce même millésime, achetée en foire aux vins . J’avais fait part de mes commentaires à Benoît qui avait été surpris, je comprends mieux pourquoi  en buvant aujourd’hui une des siennes achetées en direct au Château…

Belle conclusion sur un des liquoreux les plus digestes de la région Bordelaise .Merci à tous pour cette journée.