Je viens de dévorer ce polar de Norek ! Enfin, si c'est un polar, car ce n'est peut-être pas le cas...
Le PDG de Total vient d'être enlevé, Diane, psychologue et Nathan, capitaine de police, sont convoqués pour être les interlocuteurs du ravisseur. Le premier contact révèle un homme sûr de lui, qui veut déclencher une prise de conscience : l'avenir de l'humanité est en jeu si on ne limite pas la pollution. Son marché est simple, la vie du PDG sera sauve s'il reçoit 20 milliards de dollars qu'il dépensera dans des engagements pour la planète. Bien entendu, l'entreprise refuse de livrer cette somme. Mais le ravisseur n'est pas seul ; sous le signe du panda balafré, de nombreuses personnes semblent l'entourer. Et de nouveaux suiveurs le rejoindre lorsque la négo, supposée privée entre les flics et lui, se retrouve en ligne.
Entre chaque chapitre des négociations entre la police et Virgil Solal, nous lisons des nouvelles du monde, toutes plus catastrophiques les unes que les autres : les hectares de forêts qui partent en fumée, les ours polaires qui mangent de l'homme pour subsister, les inondations meurtrières ou les pics de pollution qui empêchent les enfants de sortir en plein air... sans parler du continent de plastique ou des marées noires. Bref, des nouvelles pas très réjouissantes, qui rendent les changements climatiques concrets et montrent l'urgence d'agir.
Un roman qui se dévore, avec des personnages aux convictions fortes, et des nouvelles du monde issues - réellement - des journaux : ça, ça fait frémir ! Petit bémol : la fin, carrément niaise. Et le côté très manichéen de ce roman.