Ces poèmes sont extraits du recueil auto-édité Les Fontaines jaillissantes, paru au premier trimestre 2021.
J’ai eu la chance de connaître ce livre en discutant avec le poète lui-même, qui anime le blog littéraire « Bel de Mai » hébergé par Blogspot.
Je recopie ici la petite note au bas de la quatrième de couverture :
On ne connait pas Frédéric Perrot. Les textes ici assemblés nous donnent de lui un portrait peut-être infidèle. Qui sait ?
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Mosaïque
Passant devant la mosaïque
Le spectateur distrait
S’arrête un instant
La scène est charmante
Les couleurs lui plaisent
Le bleu du fond
Le blanc des oiseaux
Trois colombes
Autour d’un coffre ouvert
Où l’une dérobe
Un collier de perles
Il pense à la patience
Des artisans de Pompéi
A ses propres efforts
S’éloigne en soupirant
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Dans le brouillard
A pas lents
Il avance dans le brouillard
Se perdre plus avant
Aurait quelque chose de navrant
Style de plats romanciers
Il revit la scène
Gravit les escaliers
Sait où son désir le mène
Comme un automate
Bientôt tout sourire
Elle lui ouvrira ses bras
Heureuse de la nuit à venir
Et le mensonge continuera
Avec une sorte de hâte à présent
Il avance dans le brouillard
Se perdre plus avant
Aurait quelque chose d’obscène
Les mêmes mouvements
Les mêmes scènes
Mais il souhaite se perdre
Oublier toute prudence
Se livrer au hasard
Parvenir à ce point
Où il n’y aura plus de différence
Entre lui-même et le brouillard
Où le mensonge cessera
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Frédéric PERROT