Margaret Thatcher a réussi un grand coup le jour où elle a convaincu les citoyens anglais qu'ils étaient des contribuables. L'Etat était devenu un boulet. Les écologistes ont fait de même lorsqu'ils ont inventé "anthropocène". Le combat pour la transition climatique était gagné.
Eh bien, le coronavirus nous raconte une autre histoire. Il nous dit que l'anthropocène est né il y a dix mille ans, comme le pensent d'ailleurs les archéologues. En effet, c'est alors que l'homme a commencé à bouleverser son écosystème et s'est engagé dans le jeu du gendarme et du voleur avec les conséquences (imprévues) de ses actes. Le dernier avatar de cette histoire est la pandémie en cours.
Et c'est là que se trouve le changement dans lequel nous nous sommes engagés. Il ne se limite pas à la transition climatique. Pour la première fois dans son histoire, l'homme a découvert les conséquences involontaires de son action, et il ne les supporte plus. Le nom du changement, c'est "responsabilité".
Les bases de ce raisonnement sont ici.