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revue Paris Calligrammes – un portrait débordant de joie et d’urgence politique | Films

Publié le 23 août 2021 par Mycamer

MComposé principalement d’une voix off et d’images d’archives, le nouveau film de l’auteure allemande Ulrike Ottinger ressemble à un changement stylistique par rapport aux œuvres carnavalesques avant-gardistes du radicalisme queer pour lesquelles elle est surtout connue. Sous le rythme tranquille et le récit exhaustif de l’expérience d’Ottinger dans les années 1960 Paris en tant qu’artiste en herbe, il y a un jeu politiquement conscient qui montre sa capacité à entrelacer différentes formes d’art et styles de narration.

Fidèle à son titre, le film roule comme un calligramme, un format de texte où les mots sont arrangés pour former une image thématiquement pertinente. Les souvenirs d’Ottinger de ses rencontres passées avec des sommités intellectuelles et artistiques se fondent dans un portrait de Paris, ainsi que d’elle-même. Calligrammes est le nom d’une librairie appartenant à Fritz Picard qui est devenue un paradis littéraire pour les émigrés juifs ; ici, Ottinger a croisé le chemin de Tristan Tzara et Walter Mehring. Les possibilités apparemment infinies de la vie à Paris continuent, comme travailler aux côtés de Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir dans les cafés, voir les films de Georges Méliès à la Cinémathèque française d’Henri Langlois, et écouter Juliette Gréco dans les boîtes de nuit.

Mais Paris Calligrammes s’élève au-dessus d’une nostalgie creuse. Dans un film rempli à ras bord d’images et de références, la voix d’Ottinger devient une ancre fascinante et envoûtante : le ton mesuré, ainsi que la terreur mûre des cordes vocales, crée un grain saisissant qui remet en question l’image de Paris comme utopie créative. Niché entre les rencontres étoilées se trouve le compte d’Ottinger avec l’histoire coloniale et raciste de la France, y compris le massacre presque oublié de Paris de 1961. En fin de compte, ce documentaire magistral est un exercice psychogéographique à sa pleine puissance et détermination, débordant de joie et d’urgence politique à la fois.

Paris Calligrammes sort le 27 août en salles

MComposé principalement d’une voix off et d’images d’archives, le nouveau film de l’auteure allemande Ulrike Ottinger ressemble à un changement stylistique par rapport aux œuvres carnavalesques avant-gardistes du radicalisme queer pour lesquelles elle est surtout connue. Sous le rythme tranquille et le récit exhaustif de l’expérience d’Ottinger dans les années 1960 Paris en tant qu’artiste en herbe, il y a un jeu politiquement conscient qui montre sa capacité à entrelacer différentes formes d’art et styles de narration.

Fidèle à son titre, le film roule comme un calligramme, un format de texte où les mots sont arrangés pour former une image thématiquement pertinente. Les souvenirs d’Ottinger de ses rencontres passées avec des sommités intellectuelles et artistiques se fondent dans un portrait de Paris, ainsi que d’elle-même. Calligrammes est le nom d’une librairie appartenant à Fritz Picard qui est devenue un paradis littéraire pour les émigrés juifs ; ici, Ottinger a croisé le chemin de Tristan Tzara et Walter Mehring. Les possibilités apparemment infinies de la vie à Paris continuent, comme travailler aux côtés de Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir dans les cafés, voir les films de Georges Méliès à la Cinémathèque française d’Henri Langlois, et écouter Juliette Gréco dans les boîtes de nuit.

Mais Paris Calligrammes s’élève au-dessus d’une nostalgie creuse. Dans un film rempli à ras bord d’images et de références, la voix d’Ottinger devient une ancre fascinante et envoûtante : le ton mesuré, ainsi que la terreur mûre des cordes vocales, crée un grain saisissant qui remet en question l’image de Paris comme utopie créative. Niché entre les rencontres étoilées se trouve le compte d’Ottinger avec l’histoire coloniale et raciste de la France, y compris le massacre presque oublié de Paris de 1961. En fin de compte, ce documentaire magistral est un exercice psychogéographique à sa pleine puissance et détermination, débordant de joie et d’urgence politique à la fois.

Paris Calligrammes sort le 27 août en salles

— to www.theguardian.com


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