En attendant la tempête ciné de la semaine prochaine avec quelques films fort attendus, il est de bon ton de se retaper quelques petites séries B avec des concepts amusants. Aujourd’hui, c’est Détour Mortel qui s’y colle, un survival lambda assez calqué sur Deliverance, mais qui réserve une ou deux jolies scènes. Et puis il y a des vrais morceaux d’Eliza Dushku dedans. C’est sorti il y a 4 ou 5 ans, mais ca se regarde toujours…
Détour Mortel – La forêt, sa faune, sa flore et ses cannibales…
Chris, un djeunz avec une grosse voiture, se retrouve bloqué sur l’autoroute alors qu’il a un rendez-vous urgent. Il décide de prendre un chemin de traverse passant à travers la forêt pour contourner l’accident responsable du blocage, mais en provoque un lui-même par inattention. Avec les occupants de l’autre véhicule, il se met à la recherche d’une maison susceptible d’avoir un téléphone. Ils en découvrent une relativement étrange et ne tardent pas à être surpris par ses occupants : de redoutables cannibales consanguins. La traque peut commencer !
Des pitchs comme ca, c’est presque honteux. Il est loin le temps où John Boorman pondait avec Deliverance l’un des films précurseurs du genre. Ce genre de scénario a pu être terrifiant à une époque, mais il a depuis tellement été plagié qu’il a perdu toute sa substance. Les survivals forestiers sont désormais peu à même de proposer de véritables moments de tension. La seule surprise qu’ils peuvent encore délivrer consiste à deviner qui va se faire dessouder et qui va rester en vie, sachant que quelques films malins s’amusent à tuer les têtes d’affiche.
Il n’y a pas d’originalité dans Détour Mortel. C’est simple, sans fioriture et ca va droit au but : massacrer la sempiternelle bande d’adolescents/jeunes adultes par tous les moyens possibles. Mais alors pourquoi pondre un article sur un petit film déjà vu et revu ? Déjà parce que je fais ce que je veux, ensuite parce qu’une séquence particulière du film a retenu mon attention.
En effet, après une phase de dégommage rapide de quelques protagonistes joués pas de mauvais acteurs non charismatiques, un petit noyau de survivants se réfugie dans une cabane dans les arbres. La cabane étant incendiée, les héros sont obligés de se réfugier dans les branchages des arbres avoisinants. S’en suit une très jolie scène de poursuite avec un concept finalement assez sympa. Puisque les arbres sont grands et très touffus, c’est un véritable labyrinthe. Et du coup le danger peut venir des trois dimensions : devant/derrière, sur les côtés, mais également de dessus ou d’en-dessous. Une spatialisation assez originale du thème de la poursuite, qui donne à cette scène une saveur toute particulière. Une vraie réussite.
Malheureusement, après cette scène trop courte, le film revient à un cahier des charges plus classique. Il est amusant de constater comment certains réalisateurs, même sur des films mineurs, arrivent parfois au détour d’une scène à toucher un certain état de grâce… Quoi qu’il en soit Détour Mortel reste amusant à regarder même s’il n’amène aucune surprise dans son déroulement. On notera au passage la présence de la fort alléchante Eliza Dushku, transfuge de la série Buffy a qui l’on promettait autrefois un bel avenir. Hélas, sa carrière n’a depuis toujours pas décollé, et on se contente de la voir dans Ghost Whisperer. Dommage, car cette demoiselle a un vrai avenir comme scream queen. Elle fait du coup penser à Jennifer Love Hewitt, qui après Souviens toi l’été dernier n’a plus fait grand-chose…
Bref, Détour Mortel ca se regarde tout seul, c’est déjà vu et revu, mais ca réserve une très jolie scène aérienne dans les arbres. Ca fait maigre non ? Mais en même temps c’est parfait pour une soirée sans prise de tête et c’est ce dont j’avais besoin hier soir.