À la lumière de cette bande dessinée, on se demande s'il n'aurait pas mieux valu qu'ils laissent tomber toute recherche sur cette énergie, devenue une arme de destruction massive et qui plane aujourd'hui quelque part au-dessus de nos têtes à tous. On referme ce livre avec un sentiment de peur et d'inquiétude pour la suite. Les images des bombardements d'Hiroshima et Nagasaki nous font sentir l'inconscience et la folie humaine lorsqu'il s'agit d'imposer son pouvoir sur les autres. Le fait de mêler l'Histoire avec un grand H et ses acteurs avec le destin de citoyens exclus de celle-ci permet d'aborder les événements de manière plus globale et nous oscillons sans cesse entre l'admiration pour les découvertes scientifiques et les conséquences de celles-ci sur la vie de citoyens innocents.
Cette bande-dessinée ultra documentée recèle de détails scientifiques, tout juste assez complexes. L'univers dépeint reste tout le long très masculin, les personnages étant des scientifiques, des militaires ou des hommes politiques. Les femmes ne sont que des personnages secondaires, "femmes de", faire-valoir, et c'est tout juste si Marie Curie est abordée au début de la bd. C'est malheureusement le reflet de la société à l'époque et la représentation de cet univers de pouvoir, de décideurs et de scientifiques qui ont mené le monde depuis toujours...
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Compléments :
Reportage de Louis-Philippe Ouimet pour Radio-Canada : L'histoire de la bombe d'Hiroshima en dessins
Denis Rodier : Comment j'ai dessiné la bombe?
La bombe, Didier Alcante, LF Bollée et Denis Rodier, Éditions Glénat, 472 pages.
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Découverte musicale : À mi-chemin entre Satie et Tiersen : Mathieu Bourret, Pamplemousse (InTempo musique, 2021)