Même si le schéma reste identique, j'ai aimé les deux premiers tomes et j'étais curieuse de connaitre l'histoire de Famine. Laura Thalassa sait créer des personnages forts et charismatiques. Des héros qui apparaissent dans un premier temps effrayants et sans une once d'humanité en eux. J'étais donc impatience de lire cette nouvelle histoire et j'espérais également en savoir plus sur les intentions de " Là-Haut ". Parce que pour le moment, je ne trouve pas l'univers très développé.
De quoi parle ce nouveau tome ?
Ils sont venus sur Terre - Pestilence, Guerre, Famine et Mort. Chevauchant leurs effroyables destriers, les Quatre Cavaliers ont parcouru le globe, avec chacun le pouvoir d'anéantir l'humanité. Ils sont venus sur Terre... pour nous éliminer tous. Ana de Silva a toujours su qu'elle mourrait jeune. Elle ne s'attendait simplement pas à ce que ce soit aux mains de Famine, l'être immortel qui l'obsède depuis qu'il l'a épargnée tant d'années auparavant. Si le Cavalier se souvient d'elle, il ne semble pas s'en soucier, car quand elle se retrouve face à lui pour la deuxième fois, il la poignarde et la laisse pour morte. Sauf que la mort ne veut pas d'elle. La cruauté est un domaine dans lequel Famine excelle. Et comme ces salauds la méritent ! Malgré ses efforts, il ne peut oublier ce qu'ils lui ont fait. Mais quand Ana, un fantôme du passé, le rattrape et lui promet mille souffrances pour ce qu'il lui a fait subir récemment, elle le fascine suffisamment pour qu'il décide de la garder en vie. Fin. Ou pas. Certes, Ana et Famine sont attirés l'un par l'autre, mais ils restent ennemis. Rien ne peut changer ça. Pas même un premier acte de bonté, ni un deuxième. Et surtout pas quelques nuits de passion. Toutefois, quoi qu'ils soient l'un pour l'autre, s'ils n'arrêtent pas bientôt leurs petits jeux, le Ciel le fera pour eux.
En lisant ce troisième tome, je me posais une question : pourrions-nous qualifier cette série de dark romance ? Pourquoi ? Parce qu'on ne peut pas dire que les héros de cette série soient des plus gentillets. Au départ, ils traitent chaque héroïne avec une certaine cruauté malgré leur attirance pour elle.
Et dans le roman de , cela ne dépareille pas. Je dirais même qu'il est le pire des trois. Toutefois, il ne se comporte pas forcément différemment de ses frères. Pour ce qui est de Ana, l'héroïne, elle sort un peu des sentiers battus. C'est une survivante dans un monde qui ne fait de cadeau à personne. Les humains sont-ils meilleurs que les cavaliers ? Cela reste à voir et c'est une question de perception. L'univers nous dépeint une Amérique du Sud dévastée, un Brésil bien pire qu'avant où règne la loi du plus fort avant que ne vienne Famine détruisant tout sur son passage. C'est un cavalier cruel et sans empathie. Sans doute plus que ses prédécesseurs. Sa relation avec Ana est pleine de contraste et d'ambivalence, mais ne diverge pas des autres tomes. Si j'ai aimé les suivre et voir l'évolution de ce duo improbable, la structure reste identique aux deux autres volumes. On sait d'avance la manière dont tout va évoluer ainsi que l'évènement qui fera capituler le cavalier.
Finalement, tout réside dans le caractère des protagonistes et la manière dont ils vont anticiper cet étrange lien qui les unit. Ana deviendra le point faible de Famine. Qu'il s'en rende compte ou non. Quant à Ana, elle a beau le détester et vouloir l'empêcher de commettre plus de massacres, elle reste la plupart du temps impuissante devant sa justice divine.
Et c'est là que je trouve vraiment dommage qu'on n'en sache pas plus sur les intentions réelles de Dieu. Le lore entourant les cavaliers est obscur, voire inexistant, Laura Thalassa préférant se focaliser sur la destruction et l'évolution des sentiments que se portent ses personnages. Tout réside dans leurs liens et leur attachement grandissant l'un pour l'autre. C'est un choix, mais du coup, cela nous donne un fil conducteur presque invisible. L'apocalypse est une excuse à une romance entre deux êtres que tout sépare. Une histoire qui commence de façon sombre, cruelle et violente. Un peu comme dans une dark romance. Famine enlève et séquestre Ana qui tente de s'échapper, de lui résister jusqu'à ce qu'elle finisse par capituler.
De fait, est-ce que ce processus marche ? Eh bien... peut-être est-ce parce qu'il y a un zest de surnaturel et de fantastique, mais oui. Je me suis laissée embarquer alors que je n'aime pas ce genre de récit de base. Après, qu'on y croie ou non, il y a l'évolution du personnage masculin qui change du tout au tout en compagnie de sa jolie petite humaine. Est-ce que c'est crédible ? Je ne pense pas, mais on s'en fiche un peu. Après tout, la venue des quatre cavaliers n'est qu'un mythe pas une vérité.
En bref. Malgré un schéma qui ne dévie pas des deux précédents tomes, malgré le fait que toute l'histoire soit assez prévisible, j'ai adoré ce nouveau volume. Voir l'évolution de la relation entre Famine et Ana m'a beaucoup plu. Cependant, même si je sens que le tome consacré à Mort sera lourd et bourré de révélations et de rebondissements, il va falloir être sacrément patient.
Un nouveau tome qui ne change pas des deux précédents. On retrouve le même schéma narratif. Si la ligne conductrice reste inexistante, j'ai adoré suivre Ana et Famine ensemble. Laura Thalassa a quand même une plume des plus addictives.