On se parlait peu, on n’avait pas à se rassurer. J’étais avec elle tout le temps même quand je la quittais.
Je me demandais comment j’avais pu vivre avant si longtemps sans la connaître, vivre dans l’ignorance. Dès que je la quittais elle grandissait à vue d’œil.
Je marchais dans la rue et je souriais à tout le monde, tellement je la voyais partout. Je sais bien que tout le monde crève d’amour car c’est ce qui manque le plus, mais moi j’avais fini de crever et je commençais à vivre.......
Romain Gary - Emile Ajar, L'angoisse du roi Salomon
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