En un petit opuscule, Saíron (Amastra-n-gallar, hors commerce), un poème unique de Pierre Le Pillouër, traduit en galicien par Emilio Araúxo, qui est aussi l’auteur des photographies.
« Stupéfiants Cabreiros aux têtes d’os et aux masques de temps sans masques », écrit Pierre Le Pillouër à propos de ces étranges figures de Carnaval célébrées aussi par James Sacré dans son libre sur les Felos (voir cette note du tant regretté Antoine Emaz, dans Poezibao).
Occasion pour Pierre Le Pillouër d’une réflexion sur son propre art. Partant d’un vers qu’il juge « trop écrit » : « il faudrait plus d’écarts et de sauts pour que le poème / soit aussi poème que le sont ces êtres entre peaux et eaux du fleuve. », écrit-il, ajoutant « Il y a des vers capables de sauts surprenants ».
Il y a des textes qui ont aussi une résonance particulière, notamment parce qu’ils ont failli n’avoir pas de suite. Que les Cabreiros alias Felos permettent à Pierre d’accomplir bientôt à nouveau des « sauts surprenants », dans sa vie et dans son écriture.
Florence Trocmé
Pierre le Pillouër, Saíron, tradución e fotografias, Emilio Araúxo. Debuxo da capa, Claude Royet-Journoud, 2020, hors commerce.