Après les péripéties du tome précédent, Paul Green a sillonné l’Amérique sans véritable but, jusqu’au jour où sa voiture est tombée en panne à Redwoods. Dans cette petite bourgade isolée de l’Oregon, où tous les habitants se connaissent, même après cinq ans, Paul Green est encore surnommé « L’étranger ». Peu importe l’endroit, il n’est jamais bon d’y être l’étranger, surtout que les randonneurs ont tendance à souvent disparaître dans la forêt de Redwoods. Lorsqu’un soir, une adolescente totalement terrorisée frappe à la porte de sa cabane, « l’étranger » va devoir se mêler d’une affaire qui ne le regarde pas…
En donnant la parole à trois narrateurs au fil des chapitres, ce roman choral nous rapproche au plus près des personnages. De Lauren, l’adjointe du shérif qui enquête depuis belle lurette sur ces étranges disparitions, à Paul Green, journaliste retraité solitaire, toujours aussi bourru, en passant par Charlie, la pauvre adolescente de treize ans, le lecteur s’attache très vite aux différents protagonistes et tremble avec eux face aux nombreuses menaces issues de cette immense forêt.
Peuplée de séquoias millénaires et incarnant cette nature hostile qui ôte la vie à de nombreux touristes, « La Forêt des disparus » se révèle progressivement également un personnage à part entière du récit. Olivier Bal parvient en effet à donner vie à un environnement sombre et hostile, qui contribue à nous tenir en haleine tout au long du récit, notamment lors de quelques chasses à l’homme particulièrement haletantes.
Outre l’ambiance oppressante, il faut également saluer le rythme soutenu de ce thriller que j’ai dévoré en deux jours et qui devrait ravir tous les amateurs de polars.
Addictif, divertissant et prenant ! Que demander de plus ?
La Forêt des disparus, Olivier Bal, XO, 442 p., 19,90 €
Ils en parlent également : Yvan, Anthony, Matatoune, Nath, Maud, Ludivine, Aurore, Marie, Thomas, Delphine, Virginie, Aurélie, Lili, Nath, Sam, Lire et courir, Livresse du noir, Evasion polar, Balades en livres, Culture VSNews, Une souris et des livres, Nuit blanche du noir
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