J.O de Pekin à J-10 : le “Pire du Milieu” contre la liberté de la presse

Publié le 30 juillet 2008 par Kamizole

Fallait-il organiser les J.O. à Pékin ? la réponse est non, trois fois non ! Les autorités chinoises se sont largement foutu de la gueule des pays occidentaux, en long, en large et en travers. En quête de respectabilité pour mieux nous fourguer leurs merdes, étant supposées faire des efforts en matière de démocratie et de droits de l’homme… Autant de foutaises qu’elles nous renvoient aujourd’hui avec un mega bras d’honneur.
De toutes façons, qu’il s’agisse de commerce ou de sport, les occidentaux n’arrêtent pas de baisser leur froc et de courber l’échine (les chines ?).
Les autorités chinoises avaient promis (elles sont, comme Nicolas Sarkozy, d’autant moins avares de promesses qu’elles savent bien qu’elles ne les tiendront pas !) que les journalistes auraient toute liberté pour accéder à Internet.

La Chine va censurer l’accès des médias à Internet
LEMONDE.FR | 30.07.08

©

C’est tout le contraire qui se produit : “Pékin, les journalistes travaillant dans le principal centre réservé à la presse pendant les JO se sont déjà plaints de ne pas pouvoir accéder aux sites de l’organisation de défense des droits de l’homme Amnesty International, au site de la BBC et de la radio allemande Deutsche Welle, ou encore aux journaux de Hongkong, Apple Daily, et de Taïwan, Liberty Times.”
En outre, un encadré nous apprend que les autorités chinoises entendent espionner les clients étrangers des hôtels, notamment par le biais d’un “mouchard” électronique destiné à surveiller l’activité sur “la toile”… Avec qui plus est, des amendes à la clef pour les clients qui les refuseraient ou les désactivraient… “En cas de sérieuse violation, l’accès à l’internet sera suspendu ou les licences professionnelles seront suspendues”. Il restera à définir ce qu’elles entendront par “sérieuse violation” !
Dans un Etat policier placé sous le règne de l’arbitraire et totalement discrétionnaire, on peut s’attendre au pire.
Même son de cloche à Libération : Pendant les Jeux, la Chine censure la presse étrangère qui nous apprend que “Le comité d’organisation des JO, sous la pression du Comité international olympique (CIO), qui avait promis un accès complet à internet pour les milliers de journalistes en Chine pendant les Jeux (8-24 août), a indiqué qu’il allait demander des informations aux autorités chinoises concernant ces restrictions.”
Demander des informations ! Voilà qui va faire drôlement peur aux autorités chinoises ! Bande de fumistes…
Le Figaro ne traite pas l’info mais je retiens un fort intéressant article : Pékin rassure Paris au sujet des investissements français sous titré : Le Quai d’Orsay a indiqué mardi avoir obtenu des assurances de la part de la Chine que les investissements français n’étaient pas soumis à un gel… S’ils se contentent de la parole des autorités chinoises !
Mais cette assurance est totalement contredite par les Echos qui assuraient lundi que ces derniers jours, plusieurs entreprises se seraient vu refuser leurs dossiers. «On nous explique que notre dossier est parfaitement complet mais que l’approbation n’aura pas lieu car l’entreprise requérante est française », selon un expert resté anonyme.
Tant que Koukouchpanier et Nicolas Sarkozy se contenteront de ces incessantes palinodies, force promesses jamais tenues et autant de mensonges.
Il s’agit, pour l’essentiel, de ne pas compromettre le déplacement de Nicolas Sarkozy (grand défenseur des droits de l’homme mais ami des dictateurs) qui n’en n’ira pas moins “faire le beau” à la cérémonie d’ouverture.
Le commerce (à notre désavantage le plus total) vaut bien une telle grand messe !
En attendant, la pollution et les mencaces climatiques (pluies torrentielles) menacent autrement le déroulement des JO que le Dalaï Lama et les défenseurs des droits de l’homme. Je vous signale un dessin de Pierre Ballouyey qui vaut son pesant de cacahuètes.
Et une dernière photographie que je trouve plus que parlante ! Le stade olympique sous bonne garde… Je ne sais qui est l’architecte. Je ne saurais dire s’il doit être fier de son oeuvre : a-t-on jamais vu quelque chose qui ressemblât plus à un enchevêtrement de fils barbelés ? symbole évident (acte manqué ?) d’un Etat policier.