Coros a en quelque sorte dynamité le marché des montres GPS d’entrée de gamme avec la Pace 2. Cette dernière intègre tellement de fonctionnalités qu’on pouvait se demander comment Coros allait bien pouvoir faire encore monter le niveau de son offre haut de gamme.
Voilà donc l’annonce de la Vertix 2. Et les nouveautés sont au rendez-vous : réception GPS à double fréquence pour améliorer la précision GPS, cartographie, lecteur de musique et une autonomie hallucinante de 140h ! Tout ça vient en complément de la mise à jour Evolab arrivée au début de l’été sur l’application.
Combinant la cartographie et une autonomie record, la Vertix 2 est clairement la première montre GPS crédible qui vient attaquer les Fenix 6 Pro sur leur terrain : l’outdoor. D’ailleurs, le choix de la date du 17 août, juste avant l’UTMB (lieu qu’avait choisi Garmin il y a 2 ans pour annoncer la Fenix 6), c’est peut-être pas dûe au hasard…
Test Coros Vertix 2 : le verdict
La Vertix 2 est la concurrente la plus sérieuse avec cartographie face aux Fenix 6, la surclassant même en termes d’autonomie et de précision GPS. Une montre GPS robuste taillée pour l’outdoor avec de belles perspectives d’évolution à venir.
POUR
Autonomie inégalée
Cartographie
Précision GPS CONTRE
Prix
Ce qui est nouveau sur la Coros Vertix 2
- Plus grosse (+3mm)
- Ecran plus grand (35mm avec résolution 280 x 280 pixels contre 30mm, 240 x 240 pixels)
- Plus lourde (+15g)
- Etanchéité réduite à 100m (classique pour une montre GPS outdoor) contre 150m pour la Vertix
- Bracelet plus large (26mm)
- Capteur ECG
- 32Go de mémoire interne
- Wifi
- Géolocalisation à double fréquence (précision améliorée)
- Mode GPS + GLONASS + Galiléo + Beidou
- Autonomie plus que doublée : 140h en enregistrement GPS 1s
- Cartographie
- Jusqu’à 8 champs de donnée par écran
- Lecteur de musique mp3
- Présentation des widgets en aperçu
Présentation de la Coros Vertix 2
Elle remplace : Vertix
Au-dessus dans la gamme : aucune
En-dessous dans la gamme : Apex Pro
Visuellement, on reconnait très bien les codes de la Vertix, avec des marquages similaires et une disposition des boutons identique. Mais l’ensemble fait plus agressif. Le marquage COROS sur la lunette est plus gros, la lunette elle-même n’est plus lisse mais avec des encoches, des renforts encadrent les boutons et le trou du baromètre un peu à la manière des boitiers de montres G-Shock, bracelet plus large avec une texture plus profonde.
Même si la conception du boitier et de la lunette est similaire aux Fenix 6, l’allure de la Vertix 2 fait moins sage, plus outdoor.
Coros annonce un boitier à 50mm de large, soit 3mm de plus que la Vertix, 1mm de moins qu’une Fenix 6X et la même taille qu’une Suunto 9 Baro. Pourtant, la Vertix 2 me paraissait plus grosse qu’une Fenix 6X. J’ai donc sorti mon pied à coulisse pour vérifier. Donc 50mm, c’est en réalité le diamètre de la lunette. Sauf que si on prend en compte le renfort protégeant le trou du baromètre d’un côté et la molette de l’autre côté, on arrive à 55mm. Mais j’ai vérifié sur une Fenix 6X, les 51mm annoncés par Garmin, c’est aussi le diamètre de la lunette sans prendre en compte les boutons.
Coros a logé dans ce boitier élargi un écran plus grand : 35mm de diamètre contre 30,5 pour l’ancien modèle. On est donc maintenant sur la même taille d’écran que les Fenix 6X et la Suunto 9 Baro. La résolution de 280 x 280 donne en fait la même densité de pixels que sur l’écran de la Vertix. Donc pas de réelle amélioration de la résolution, c’est juste qu’il y a plus de pixels sur un écran plus grand.
Cet écran plus grand permet de consulter plus facilement la cartographie, ainsi que d’afficher jusqu’à 8 champs de donnée par écran.
Comme sur toutes les Coros, je trouve l’écran transréflectif plus sombre que ceux des autres marques. Il y a un rétro éclairage que l’on peut programmer entre l’heure du crépuscule (1h avant le coucher du soleil) et l’aube (1h après le lever du soleil). C’est automatique, ça s’ajuste tous les jours avec les éphémérides.
L’écran est toujours protégé par une vitre en saphir inrayable.
C’est un écran tactile mais on ne s’en rend pas compte tout de suite, tout simplement parce qu’il est activé dans les modes sportifs mais pas pour naviguer dans les menus et les widgets. Voici ce que l’on peut faire grâce au tactile :
- Faire défiler un graphique dans un widget (exemples : fréquence cardiaque, nombre de pas, etc)
- Faire défiler les écrans pendant une séance de sport
- Déplacer la carte
- Faire défiler le profil d’altitude en mode suivi d’itinéraire
Il est possible d’activer un verrouillage automatique de l’écran tactile.
Pour le reste (et pour tout faire en fait), il faut utiliser les boutons, dont celui du milieu est rotatif. J’aime bien cette interface, la molette est très pratique pour faire défiler les menus et les écrans. Elle est assez grosse pour être utilisée avec des gants. Il n’y a pas de cran sur cette molette (comme sur les Samsung Galaxy Watch).
Selon si vous portez votre Vertix 2 sur le poignet droite ou gauche, la position de la molette peut être soit gênante, soit à cause de possibles appuis intempestifs si elle est du côté du dos de votre main, soit parce que votre autre main masque l’écran lorsque vous appuyez sur les boutons. Bon ben sachez que vous pouvez tout personnaliser :
- Côté des boutons : gauche ou droite, on peut inverser l’écran pour intervertir la position des boutons
- Sens de la molette : tel un joystick de simulateur d’avion où l’on peut choisir si on tire ou si on pousse pour monter en altitude
Le boitier est étanche à 100m (c’était 150m sur la Vertix mais 100m, c’est classique pour toutes les montres GPS outdoor).
Le bracelet est plus large, passant de 22 à 26mm, avec une boucle en métal. Ca semble logique, c’est la même largeur que les Fenix 6X. Il est équipé d’un système QuickFit similaire à ceux de Garmin (d’ailleurs on peut utiliser un bracelet de Fenix 6X sur la Vertix 2).
La lunette est en titane mais ça ne suffit pas à alléger de beaucoup le poids total de la montre : 91g. Ca fait quelques temps que je n’avais plus testé une montre GPS de ce poids. C’est quand même 16g de plus que la Vertix, que j’ai pu décomposer comme suit :
- +4g parce que le bracelet est plus large
- +12g sur le boitier, en partie dû au fait que le boitier est plus grand
Passons maintenant aux capteurs :
- Même puce GPS, GLONASS, Galiléo, Beidou, avec fonctionnement en double fréquence (L5 + L1)
- Même capteur cardio optique
- Oxymètre de pouls (SpO2)
- Nouveau : capteur électrocardiogramme (ECG)
- Altimètre barométrique
- Accéléromètre, gyroscope, boussole, thermomètre
Maintenant, il y a quelques précisions à faire au sujet de 2 des capteurs de la liste ci-dessus.
Commençons par la puce GPS. Coros a apporté 2 nouveautés qu’on ne trouve actuellement sur aucune autre montre GPS concurrente qui ont pour objectif d’améliorer la précision GPS :
- Le fonctionnement avec tous les systèmes de géopositionnement en même temps (GPS + GLONASS + Galiléo + Beidou) et non plus seulement un couple de systèmes (GPS + GLONASS, GPS + Galiléo ou GPS + Beidou)
- Le fonctionnement en mode double fréquence L1 + L5 (améliore grandement la précision GPS, voir plus bas pour les explications techniques)
Du coup, le widget qui permet de visualiser les satellites ‘visibles’ au-dessus de notre tête ne sert plus à rien, puisqu’on ne peut plus choisir une constellation en particulier. Coros aurait carrément pu supprimer ce widget.
Ces options ont évidemment un impact sur la consommation d’énergie (voir le paragraphe Autonomie ci-dessous) et descendez au paragraphe Précision GPS pour voir le résultat sur le terrain.
Ensuite, je me dois d’apporter une précision sur le capteur ECG. Ca n’a rien à voir avec le capteur cardio optique. C’est en fait un capteur électrique, qui fonctionne lorsqu’on positionne 2 parties de notre corps en contact avec 2 électrodes métalliques. Sur la Vertix 2, il s’agit de la plaque de fond du boitier et de la lunette.
Je parle de capteur ECG et non pas d’ECG, car pour le moment, Coros n’a pas développé d’algorithme pour réaliser un électrocardiogramme comme avec l’Apple Watch. Ils se servent en fait de ce capteur pour mesurer la variabilité de fréquence cardiaque avec plus de précision que ne le permet un capteur cardio optique.
En plus du Bluetooth, Coros a ajouté le Wifi. Le Bluetooth sert à connecter des capteurs externes (ceinture cardio, capteur de puissance, etc), un smartphone et des casques audio. Le Wifi ne sert pour le moment qu’à télécharger des mises à jour de logiciel. On ne peut pas transférer de musique via Wifi, tout comme on ne peut pas connecter de capteur en ANT+.
La mémoire interne a été gonflée à 32Go, afin de permettre de stocker cartographie et morceaux de musique.
Le nombre et la présentation des widgets a évolué, Coros reprenant la présentation en ‘aperçus’ de Garmin. Concrètement, on fait défiler les aperçus de widgets, environ 3 par écran et on appuie sur la molette pour visualiser tous les détails d’un widget. J’avoue que c’est plus pratique. Voici la liste complète :
- Watchface
- Calories
- Minutes actives
- Nombre de pas
- Nombre d’étages
- Performance de course (Evolab)
- Charge d’entrainement (Evolab)
- Récupération (Evolab)
- Fréquence cardiaque
- Sommeil
- Altitude
- Heures de soleil
- Baromètre
- Température
- Entrainements programmés
- Notifications
On peut masquer ceux qui ne nous intéressent pas et changer l’ordre de défilement.
On peut sélectionner ceux qu’on veut dans une liste de favoris, pour plus de facilité à les retrouver.
Lorsqu’on clique sur un widget (avec la molette, l’écran tactile ne fonctionne pas, dommage), on a de 1 à 3 écrans supplémentaires, avec parfois des graphiques (courbe en continu ou histogramme sur les 7 jours de la semaine). Sur un graphique, on peut faire défiler les données avec la molette ou en glissant le doigt sur l’écran tactile.
Les 3 widgets Evolab permettent d’avoir un statut d’entrainement directement depuis la montre, sans aller dans l’application.
Un appui sur la molette donne accès aux profils sportifs et aux menus des réglages. Ca a toujours été comme ça chez Coros, ça m’a toujours semblé un peu bizarre mais ça a le mérite d’être simple.
Sinon, un appui long sur le bouton du bas ouvre la boite à outils qui elle aussi s’est étoffée et comprend maintenant 20 raccourcis : du test VFC au lecteur de musique en passant par le mode UltraMax. Cette fois, contrairement aux montres GPS Coros précédentes, le raccourcis Carte affiche bien la cartographie. Cette boite à outils est accessible à tout moment, depuis la watchface mais aussi pendant une séance de sport (souvenez-vous en, c’est utile). Et comme les widgets, on peut personnaliser les icônes qu’on veut voir et ceux dont on n’a pas besoin.
Il y a une vingtaine de profils sportifs :
- Course à pied, tapis de course, trail, piste d’athlé
- Randonnée, alpinisme
- Vélo, home trainer
- Natation piscine, eau libre
- Triathlon, multisport
- Cardio avec GPS, cardio sans GPS
- Ski, snowboard, ski de fond, ski de rando
- Musculation
- Speedsurf, windsurf
- Kayak, aviron, rameur, SUP
Pour ce qui est des outils sportifs, Coros se rapproche désormais fortement de ce que Garmin propose :
- Programmation d’entrainements de course à pied, vélo, natation et musculation depuis l’application
- Programmation d’une séance de fractionné depuis la montre
- Alertes : distance, allure, cadence, FC, puissance, nutrition
- Détection de la FC seuil
- Métriques de course à pied : cadence, longueur de foulée et temps de contact au sol, oscillations verticales, équilibre gauche / droite avec le Coros POD
- Puissance de course à pied au poignet (sans aucun capteur additionnel) ou avec Stryd
- Algorithmes physiologiques de charge d’entrainement, récupération, prédicteur de temps de course, training effect aérobie et anaérobie, VO2max
- Synchronisation automatique vers Strava, TrainingPeaks et autres
Mais bon, je sais que ce qui vous intéresse le plus, c’est la cartographie, hein ?
Alors c’est simple, la Coros Vertix embarque la cartographie du monde entier. Ca représente 5,8Go dans la mémoire de la montre. Ce n’est pas une carto au format .img comme Garmin, celle utilisée par Coros est constituée de tout plein de fichiers .csm. On ne peut donc pas réutiliser la carto d’Alexis que je recommande pour Garmin. Il y a 3 présentations possibles : paysage, topographique et hybride.
A la charnière entre le sport et le suivi quotidien, le capteur ECG permet désormais de mesurer sa variabilité de fréquence cardiaque. On ne peut pas (pour le moment) faire d’électrocardiogramme comme avec une Apple Watch. L’idée de Coros, c’est de dire que c’est plus précis de mesurer une variation de quelques millisecondes entre 2 battements de cœur avec les électrodes d’un capteur ECG plutôt qu’avec un capteur cardio optique. Sur ce point, je ne peux que leur donner raison. En plus, en tant que sportif, je vois plus d’intérêt à mesurer ma VFC chaque matin (je vous explique pourquoi dans cet article) qu’à réaliser un électrocardiogramme qui sera balayé d’un revers de main par mon médecin.
Par contre, pour le moment, cette variabilité de fréquence cardiaque n’est pas mesurée en continu, ce qui implique qu’elle n’est pas exploitée pour mesurer le Body batterie comme chez Garmin par exemple.
Le suivi d’activité quotidienne est constitué des métriques suivantes, accessibles depuis les widgets de la montre et sur l’application :
- Calories brûlées
- Minutes intensives
- Nombre de pas
- Nombre d’étages
- Fréquence cardiaque : instantanée, min, max, moy
- Sommeil
L’aspect montre connectée de la Vertix 2 a quelque peu évolué, avec l’introduction d’un lecteur de musique en complément des smart notifications.
Bon, je ne vais pas vous mentir, le plus intéressant, c’est le lecteur de musique. Coros n’en est toutefois qu’aux prémices dans ce domaine dans la mesure où il s’agit d’un lecteur de mp3 intégré dans la montre, sans possibilité de synchroniser des playlists Deezer ou Spotify.
Télécharger le manuel utilisateur
Géopositionnement double fréquence
On va parler un peu de technique. Si ça ne vous intéresse pas, voilà la conclusion : meilleure précision GPS !
Aujourd’hui, toutes nos montres GPS utilisent la fréquence L1 pour recevoir le signal des satellites GPS. Si elle s’appelle L1, c’est qu’il y a aussi une L2, mais qui n’est pas accessible librement au public.
C’est dommage, car si une puce GPS pouvait recevoir 2 signaux sur 2 fréquences différentes, ça lui permettrait de s’affranchir d’erreurs liées au multi-chemin. En gros, la puce peut utiliser un signal reçu sur une fréquence pour corriger l’autre. Pour plus de détails, allez lire mon article sur les 7 erreurs que commettent nos montres GPS. Cette solution technique ne permet pas de pallier toutes les erreurs, notamment car le signal n’est pas plus puissant, donc il ne traversera mieux les tunnels ou le feuillage en forêt. Mais c’est plus précis dans les environnements difficiles, notamment en ville et à la montagne.
Récemment, je-ne-sais-pas-qui a donc décidé d’ouvrir une nouvelle fréquence, appelée L5, accessible librement au public. Elle a été mise en oeuvre pour la première fois en 2014 sur 1 satellite GPS. Mais ça a mis du temps à s’étendre, car il a fallu attendre que des nouveaux satellites viennent remplacer des anciens (pas compatibles). En janvier 2021, 16 satellites GPS émettent sur L5 et le système ne sera complet (24 satellites) qu’en 2027.
Oh et tout ce que je viens de dire à propos des 2 bandes du signal GPS est aussi valable sur 2 autres constellations : Galileo, Beidou.
Garmin a sorti un article à ce sujet sur leur blog. Ils parlent d’une précision améliorée de 5m (mono fréquence) à 3m (double fréquence). Mais pour le moment, ils n’ont activé le positionnement par double fréquence que sur 2 GPS de randonnée, pas sur leurs montres GPS.
Par contre, ça veut dire que la montre doit scanner 2 fois plus de fréquences à la recherche du signal, donc ça consomme plus d’énergie.
Autonomie
Attention, c’est le paragraphe de tous les records : la Vertix 2 explose tous les records d’autonomie, même la Garmin Enduro avec recharge solaire.
Commençons par l’usage sportif, donc l’autonomie dépend du mode de fonctionnement de la puce GPS. Voici ce qu’annonce Coros :
- Enregistrement GPS seul, cardio : 135h. Oui oui, 140h d’enregistrement GPS avec 1 point par seconde ! C’est 50% de plus que l’Enduro. Ca met une claque à la recharge solaire quand même…
- Enregistrement GPS + GLONASS + Galiléo + Beidou, cardio : 90h
- Enregistrement GPS + GLONASS + Galiléo + Beidou double fréquence F1+F5, cardio : 50h
En plus, j’ai pu confirmer ces données en situation réelle : 2%/h pour une séance en double fréquence. J’ai même réussi à faire une sortie running de 50min sans que la batterie baisse d’un pourcent ! Et en utilisant le GPS seul et le cardio optique, j’ai réussi à faire une sortie vélo de 5h35 en consommant 4% de batterie, soit 139h d’autonomie.
Mais si jamais ça ne vous suffisait pas, vous pouvez passer au mode UltraMax qui donne 240h d’autonomie en dégradant la précision GPS.
Coros ne donne pas de chiffre pour l’autonomie avec le lecteur de musique. Alors j’ai fait le test et j’arrive à peu près à 25h en mode GPS seul. Vous imaginez, la Vertix 2 avec GPS + lecteur de musique a la même autonomie qu’une Suunto 9 Baro sans musique et ni plus ni moins que 10h de plus que la Fenix 6X Pro avec musique ! Bon, je sais même si s’il existe un casque Bluetooth avec 25h d’autonomie…
Sinon, en mode montre connectée, Coros annonce 60 jours d’autonomie. Evidemment, ça dépendra de vos activités sportives, du nombre de notifications et de l’utilisation du rétro éclairage.
Dans la boite à outils, il y a un écran qui détaille la consommation de batterie. Il m’indique qu’après 4 jours d’utilisation, il me reste 80% de batterie, dont je peux encore espérer 107 jours de fonctionnement en mode montre connectée ou 33h en enregistrement GPS.
Durant ces 4 jours, voici comment se décompose la consommation d’énergie :
- Cardio optique : 48%
- Activité GPS : 47%
- Rétro éclairage : 3%
- Nombre de notifications reçues : 45
La recharge se fait toujours avec le câble qui ressemble à ceux de Garmin (mais avec une broche en moins) et on peut tout à fait recharger en course sans interrompre l’enregistrement (mais on ne peut plus alors la porter au poignet).
Coros Vertix
Champs de donnée
- Distance : totale, tour
- Vitesse : instantanée, moy, max, tour, dernier tour
- Allure : instantanée, moy, tour, dernier tour
- Durée : totale, en mouvement, tour, dernier tour
- Altitude : altitude, d+, d-
- Fréquence cardiaque : instantanée, moy, max, tour
- Cadence : instantanée, moy, tour
- Longueur de foulée : instantannée, moy
- Endurance
- Training effect : aérobie, anaérobie
- Calories
- Tours
- Batterie
- Heure
- Puissance : instantanée, moy 3s, moy 10s, moy 30s
- NP (normalised power)
- Mouvements (natation) : par longueur
- Fréquence de mouvement (natation) : tour, dernier tour, moy
- SWOLF : tour, moyen, dernière longueur
- Température
Running
Il y a 4 profils pour la course à pied : course, trail, piste et tapis. Au-delà des différents réglages qu’on peut appliquer à chaque profil, ils ont aussi chacun leurs spécificités.
- Piste intègre un algorithme spécial qui va détecter les tours sur une piste d’athlétisme et corriger la distance en conséquence. C’est beaucoup plus précis que le GPS.
- Course et piste sont les 2 seuls profils sportifs qui alimentent tous les algorithmes d’Evolab. Les autres activités sont prises en compte pour certains calculs comme la charge d’entrainement, mais pas tous (par exemple pas pour la performance de course).
- Tapis fonctionne avec la puce GPS éteinte. Ca implique qu’il faut avoir effectué un calibrage de l’accéléromètre (ça se fait automatiquement lors d’une activité en extérieur à partir du GPS). La mesure de la distance avec l’accéléromètre ne sera fiable que si vous conservez la même longueur de foulée.
- Trail permet d’activer (ou pas) la distance 3D. Allez lire cet article pour savoir dans quels cas c’est utile.
Il commence à y avoir des réglages un peu partout. Il y a quelques années, les montres GPS Coros avaient une interface simple, principalement parce qu’elles n’avaient pas encore beaucoup de fonctionnalités. Là, avec la Vertix 2, je trouve qu’on a passé une étape en termes de complexité. Pour le profil Course à pied, par exemple, les écrans de donnée se personnalisent depuis l’application, le choix du GPS se fait depuis le menu général des paramètres, un tour automatique se configure depuis les paramètres du profil sur la montre, tandis que le métronome s’active depuis la boite à outils.
Je comprends certains choix. Par exemple, la personnalisation des écrans depuis l’application permet de sauvegarder les réglages en cas de bug, reset, etc. Rassembler certaines fonctionnalités dans la boite permet d’éviter de les multiplier dans les paramètres de chaque profil sportif. Mais bon, il arrive un moment où on ne sait plus où chercher pour modifier un truc.
Depuis la boite à outils, on peut activer la diffusion de fréquence cardiaque, qui permettra de transmettre la FC mesurée par le capteur cardio optique de la Vertix 2 à un autre appareil couplé en Bluetooth.
On peut configurer jusqu’à 6 écrans de données comportant de 1 à 8 champs de donnée. Le champ du bas est sur fond noir alors que tous les autres sont sur fond blanc. Aux débuts de Coros dans le monde des montres GPS, cette donnée sur fond noir était fixe sur tous les écrans. Depuis, ils ont évolué et on n’est pas obligé de garder la même métrique.
Si vous partez courir (après avoir attendu quelques secondes le GPS fix bien sûr), vous serez peut-être surpris de ne pas voir d’écran de cartographie ni de lecteur de musique. Ah là, il y a 2 petites subtilités.
Contrairement à l’interface Garmin, le lecteur de musique n’a pas non plus d’écran en soi. En fait, si on a besoin des commandes musicales, il faut accéder à la boite à outils et sélectionner le lecteur de musique. Une fois la petite affaire réglée, on appuie sur le bouton du bas pour revenir à l’affichage de l’écran de données.
Je n’ai eu à déplorer aucune coupure de Bluetooth en courant avec un Aftershock Trekz Air, même en passant le bras dans le dos.
Avec le géopositionnement à double fréquence, l’allure est super stable (affichée à la seconde). Je me méfie toujours des allures stables car ça peut tout simplement vouloir dire que l’allure est lissée sur plusieurs secondes et on s’éloigne alors de la notion d’allure instantanée. Le test c’est de s’arrêter de manière brusque et compter le nombre de secondes avant que l’affichage passe à 0 (ou plutôt – dans le cas de la Vertix 2). Hé bien figurez-vous que la Vertix 2 est plus réactive d’une seconde que la Forerunner 745 (dont je me sert souvent comme référence pour sa précision GPS).
Pour exécuter une séance d’entrainement programmée dans l’application Coros, la procédure est un peu particulière. On ne va pas choisir le profil Course à pied puis choisir une séance mais l’inverse. On va dans le mode Entrainement chercher sa séance puis après choisir le profil sportif pour la réaliser. On peut programmer n’importe quelle séance d’entrainement complexe depuis l’appli. Ce qui est impressionnant, c’est qu’une fois qu’on l’a sélectionné, le transfert se fait quasiment instantanément sur la montre.
Alors que si on se contente de faire du fractionné depuis la montre, ça se passe dans les réglages du profil en question.
Si vous vous entrainez à la puissance, vous aurez le choix entre utiliser un capteur Stryd ou utiliser l’algorithme de calcul de la puissance au poignet, sans capteur extérieur. L’important, c’est de ne pas comparer les résultats de l’un et de l’autre mais de toujours utiliser la même méthode.
On peut faire du suivi d’itinéraire avec la Vertix 2, tout en sachant que l’application Coros ne permet encore pas de tracer des itinéraires. Il faudra utiliser une autre application pour ça (j’en ai déjà présenté 8), puis les importer dans l’appli Coros (voici le tuto).
Le fait de charger un itinéraire affichera aussi un écran présentant le profil d’altitude de l’itinéraire, sur lequel on peut zoomer avec la molette et le décaler avec l’écran tactile.
Pendant la séance, on peut utiliser indifféremment la molette ou l’écran tactile pour faire défiler les écrans de haut en bas ou de bas en haut. Le bouton du bas permet de marquer un tour manuel.
Le résumé en fin de séance présente les métriques physiologiques d’Evolab (charge d’entrainement, performance de course, objectif visé par la séance training effect) et puis des données présentées sous forme numérique ou graphique, avec les zones cardio, le profil d’altitude, le graphique de puissance, etc. Tout à la fin, on peut aller consulter les données par tour.
Pour se guider, on peut maintenant utiliser le suivi d’itinéraire, la cartographie et le retour départ (direction et distance). Je trouve que Coros a bien géré les alertes turn by turn. Petite précision préalable : il faut avoir importé dans la montre un fichier GPX qui contient des points de passage indiquant les changements de direction. Ce n’est pas la montre qui ajoute ces points où se déclenchent les alertes de virage.
Mais bon, je dois dire que ce guidage turn by turn est loin d’être parfait. Pour commencer, il n’y a pas d’avertissement avant d’arriver sur le virage ou le carrefour. On a juste une alerte au moment de tourner. Sauf que sur plusieurs sorties, ben le suivi sur l’écran était 10 ou 20m en retard et donc l’alerte arrivait après que j’aie tourner (en consultant la carto). Ensuite, comme ce n’est pas Coros qui gère les points de virage, la Vertix 2 n’indique pas “tournez à droite” ou “tournez à gauche”. Elle indique le nom du point de passage, qui a été donné soit automatiquement soit manuellement (si vous l’avez plotté vous-même) à la création de l’itinéraire. Donc parfois, en fonction de l’appli que vous aurez utilisé pour créer l’itinéraire, ben le teste ne sera pas forcément très parlant (genre ‘134855851’).
Lorsqu’on approche du virage, soit on avait déjà affiché la cartographie et on n’a plus qu’à suivre le guidage, soit on avait affiché un écran de données et alors l’affichage bascule automatiquement sur la carto. Super pratique.
Outdoor
La cartographie est associée à un suivi d’itinéraire. Si vous ne faites pas de suivi d’itinéraire, alors il n’y a pas d’écran de cartographie. Il y a quand même un moyen de contourner ça, en allant chercher dans la boite à outils. Mais bon, ça oblige à faire un appui long, à tourner la molette jusqu’au bon icône puis à appuyer une nouvelle fois pour valider.
Donc ça va pour une fois, mais vous ne ferez pas cette manip’ tous les 500m. Ou alors il faut le faire une fois et ne plus jamais retourner consulter les écrans de donnée. Si vous faites une rando, par exemple, sans itinéraire particulier, ben ça peut être un peu pénible. Vous affichez la carto et partez. Si vous voulez simplement regarder l’heure, vous devrez refaire la manip’ de la boite à outils pour revenir à la carto. Ah oui, on ne peut pas afficher de donnée par-dessus la cartographie.
On a 3 configurations possibles pour la cartographie. En fait non, 4 si on considère que d’avoir pas de carto est une configuration possible de la carto…
- Carte standard : présente les routes (rouge pour les plus grosses routes, jaune, blanc), les rivières, et 3 niveaux de vert pour toutes les étendues vertes (champ, forêt)
- Carte topo : alors celle-ci est vraiment bizarre. Elle présente les couleurs vertes du fond de carte, les courbes de niveau mais pas les routes et chemins. Les courbes de niveau apparaissent en 2 largeurs de trait, gras pour les centaines et fines pour les dizaines (ça dépend du niveau de zoom aussi)
- Carte hybride : la superposition de la carte standard et de la carte topo, celle où il y a tout dessus
- Et puis il y a l’option ‘pas de carte’. Je me suis demandé à quoi ça pouvait bien servir de proposer ce choix et j’ai trouvé : si vous voulez faire du suivi d’itinéraire simple sur fond uni
L’interface composée de la molette pour zoomer / dézoomer et de l’écran tactile pour se déplacer est largement plus agréable à utiliser que celle de Garmin avec des boutons. L’écran est bien déperlant. C’est à dire que lorsqu’il pleut, les gouttes s’évacuent facilement d’elle-même et l’écran tactile reste fonctionnel.
Dès qu’on dézoome un peu, qu’il y a beaucoup d’information à afficher, le temps de réaction après déplacement de la carte passe vite à 2-3 secondes avant le chargement complet de la carto à l’écran.
Des flèches aident à la navigation sur l’itinéraire, pour indiquer dans quel sens attaquer une boucle par exemple. C’est pratique.
Bon, maintenant, passons aux limites de la carto.
La première contrainte, c’est que le réglage de la cartographie de la Vertix 2 se fait dans le menu général des paramètres. C’est-à-dire qu’on fait un choix qui s’applique à toutes les utilisations. On ne peut pas, par exemple, choisir le mode topo pour le Trail et le mode standard pour la Course à pied.
Ensuite, il manque un niveau de discrimination pour les routes et chemins. Concrètement, le blanc est utilisé aussi bien pour tracer une route en ville qu’un sentier sur un terril ou un single VTT en forêt. Il n’y a pas moyen de faire la différence entre une route goudronnée assez large pour faire passer 2 voitures et un sentier.
Ensuite, ce n’est pas que ce soit un problème pour moi, mais ça pourrait gêner certains, sachez qu’il n’y a aucun texte sur la carte. Pas de numéro de route ni de nom de village.
La Vertix 2 vient de sortir et pourtant, on sent que son processeur est déjà un peu limite lorsqu’on le sollicite pour afficher la cartographie. C’est flagrant quand on fait défiler les écrans : c’est fluide lorsqu’on passe à un écran de données, c’est plus lent pour passer à l’écran de carto. Une fois qu’on est sur l’écran de cartographie, par contre, le rafraichissement de la carte ne pose pas de problème.
On peut zoomer facilement avec la molette (il n’y a pas de zoom auto) et déplacer la carte avec l’écran tactile.
La cartographie de la Vertix 2 n’est pas routable. Il faut considérer que c’est une image en fond d’écran sur laquelle on charge un itinéraire GPX. Mais la montre n’est pas capable de trouver un chemin avec cette carte. Elle ne peut pas créer d’itinéraire en boucle, tout comme elle ne peut pas trouver un itinéraire pour vous ramener à votre point de départ si vous vous êtes perdu (c’est à vous de faire le boulot).
Autre chose que j’aime bien, c’est que sur le widget des heures du soleil, on peut visualiser les éphémérides sur 7 jours. Donc vous pouvez partir en rando (ou en trail pour faire le GR20 en 5 jours) et savoir à quelle heure il fera jour (ou nuit) dans 5 jours.
La boussole, accessible depuis la boite à outil devient un outil complet ABC (altimètre, baromètre compas) et GPS lorsqu’on clique une fois sur la molette. L’écran affiche alors :
- Les coordonnées GPS
- La boussole
- L’altitude
- La pression atmosphérique avec une tendance d’évolution
On peut activer une alerte orage, sans pouvoir régler la sensibilité (4HPa sur 3h).
Petite mention au sujet du profil Ski de rando, que j’ai testé l’hiver dernier et qui permet d’enchainer automatiquement le mode montée et le monde descente. On commencer par lui indiquer le mode initial (ça sera généralement la montée, mais ça peut être la descente après une nuit en refuge). Ensuite, au moment de changer de mode, on peut soit mettre l’enregistrement en pause et le faire manuellement, soit laisser la montre le faire automatiquement à partir de la variation d’altitude. Ca fonctionnement bien. Par contre, ce n’est pas comme en triathlon, il n’y a pas de transition le temps de faire sa petite affaire avec les peaux.
Autres sports / multisports
Coros est la seule marque avec Garmin à proposer la programmation d’entrainements de natation et de musculation (en plus des classiques course à pied et vélo).
La réalisation d’une séance de musculation va venir implémenter une carte de chaleur des muscles sollicités. Le plus précis sera de réaliser un entrainement programmé, car ça va permettre de bien cibler les groupes musculaires concernés par la séance. Si vous réaliser une séance libre, la montre vous demandera juste si c’est une séance haut du corps, bas du corps ou tout le corps et attribuera la même charge à tous les muscles de la partie du corps choisie.
Tous les profils sportifs implémentent la charge d’entrainement, mais pas toutes les autres métriques d’Evolab. Mais une activité de vélo sera bien prise en compte dans vos données de charge d’entrainement.
Il y a 2 modes qui permettent d’enchainer plusieurs profils sportifs dans une même activité. Le profil triathlon fonctionne comme on s’y attendrait, à ceci près qu’on peut personnaliser chaque portion de l’épreuve. Donc on peut tout à fait s’en servir pour faire :
- Triathlon classique (natation eau libre, vélo, course à pied)
- Triathlon piscine (natation en piscine, vélo, course à pied)
- Triathlon outdoor (natation, VTT, trail)
- Duathlon (course à pied, vélo, course à pied)
- Triathlon dont la natation serait annulée car l’eau trop froide (off, vélo, course à pied)
Le profil Multisport permet de faire la même chose, avec n’importe quel profil sportif. Néanmoins, il est important de signaler qu’on ne peut pas faire de boucle de répétition. C’est-à-dire que ce mode ne fonctionne pas pour du run & bike ou du swimrun.
Précision GPS / cardio
Bon, vous l’avez compris, l’intérêt du géopositionnement à double fréquence, c’est de pouvoir corriger les erreurs dues aux rebonds du signal (sur un immeuble, un lac, une montagne). Donc c’est principalement en ville qu’on espère la plus grosse amélioration de la précision GPS.
Hé bien allons-y. J’ai commencé cette sortie running en allant de la droite vers la gauche. J’ai commencé sur le trottoir de gauche, puis j’ai traversé la route pour voir si le positionnement serait suffisamment précis pour marquer ce changement de côté. Côté droit, je ne suis pas allé sur le trottoir mais je suis resté au bord de la route, le long des voitures garées.
Maintenant, regardez les traces. Le parcours que je viens de vous décrire correspond exactement à la trace verte, la trace GPS de la Vertix 2 en mode double fréquence. Waaaaa…
Parfois, la qualité de la réception dépend du poignet sur lequel je porte la montre. Quand par exemple on court sur un trottoir, il y a 1 montre qui fait face à un mur (pas facile de recevoir le signal des satellites) et l’autre qui est tournée du côté de la rue (plus favorable).
Bon ben sur cette portion, j’ai été tantôt côté droit et tantôt côté gauche de la rivière. Une nouvelle fois, la Vertix 2 s’en sort parfaitement.
Même quand on court sur le trottoir avec la Vertix 2 du côté des façades des maisons (2 étages), elle s’en sort avec une trace GPS parfaitement rectiligne.
Qu’est-ce que ça donne en trail maintenant ? Ben voilà, les traces aller et retour sur une montée de terril. Toutes les montres coupent une épigle à un moment ou un autre. Cela dit, sur la partie gauche, les traces aller et retour de la Vertix 2 se superposent parfaitement.
Même en forêt toute plate, la grande majorité des traces de la Vertix 2 en mode GPS + GLONASS + Galiléo + Beidou double fréquence sont plus rectilignes que celles des autres montres GPS.
Sur cette sortie, je courrais de droite à gauche et je me suis trompé de chemin (même avec la carto, bravo). Hé bien la précision GPS de la Vertix 2 est parfaite, on voit bien le point où j’ai fait demi-tour et la trace retour repasse exactement sur la trace aller.
Mais parfois, ce n’est pas parfait. Il faut bien comprendre qu’en mode double fréquence, la Vertix2 scanne plus de fréquences, ce qui doit permettre théoriquement une meilleure précision GPS. Mais quand vous courrez sous de grands chênes, ben les feuilles atténuent tous les signaux, que ce soit de la fréquence L1 ou de la L5. Et ça résulte dans une réception faible et donc une erreur. Mais franchement, c’est une des très très rares fois où je l’ai remarqué.
Pour finir, j’ai eu envie de comparer la Vertix 2 en mode GPS seul avec la Vertix 2 en mode GPS + GLONASS + Galiléo + Beidou double fréquence. J’ai donc fait 2 fois la même boucle, le même jour. On voit effectivement que la trace bleue ressemble aux traces des autres montres GPS des comparatifs précédents. Alors que la trace double fréquence est plus propre.
Même chose dans la montée de terril.
A vélo, comme d’hab’, rien à signaler.
Côté cardio, même si le capteur n’a apparemment pas changé, je trouve la Vertix 2 largement plus fiable. Pourtant, j’ai souvent trouvé que les grosses montres GPS avaient des relevés cardio peu précis.
Sur la seule sortie trail que j’ai réalisée, la première moitié est pourrie, alors que la seconde partie est plus conforme à la ceinture cardio de référence.
A vélo, le capteur cardio déraille plusieurs fois, comme c’est souvent le cas.
Côté altimètre, rien à redire.
Activité quotidienne
La nouveauté de la Vertix 2, c’est donc d’avoir un capteur ECG. Différentes marques ont déjà intégré ce genre de capteur dans leur montre, dont le principe est de mettre 2 électrodes (2 pièces de métal) en contact avec 2 parties du corps différentes (les 2 mains). Dans le cas de la Vertix 2, il s’agit d’une part de la plaque de fond du boitier en contact avec un poignet et la lunette sur laquelle on vient poser 2 doigts de l’autre main.
Ce genre de capteur peut servir à détecter la fibrillation atriale (un trouble du rythme cardiaque). Mais Coros s’est plutôt servi de ce capteur pour mesurer la variabilité de fréquence cardiaque. Pour rappel, la VFC est une excellente métrique pour suivre la récupération du corps (j’ai déjà suivi ma VFC pendant 28 jours pour cet article). Sauf qu’on parle là de variations de quelques millisecondes d’un battement de cœur à l’autre. Et pour ça, un électrocardiogramme, c’est bien plus précis qu’un capteur cardio optique.
Pour faire ce test de VFC, il suffit de se poser 60s en respectant la position (le pouce et l’index sur la lunette de la montre). Idéalement, il faudrait réaliser ce test chaque matin, juste après le réveil. Pendant le test, on voit la courbe de l’ECG défiler à l’écran. J’ai fait un test pour voir si ce n’était pas juste une animation qui défilait. Et bien pas du tout, il suffit de bouger le pouce qui est en contact avec la lunette pour que la courbe déraille complètement.
En fin de test, on a un score sur 100. Plus ce score est élevé, plus votre corps est apte à réaliser une séance de sport intense. Le résultat de chaque test est consultable sur l’appli, sur un graphique qui permet de voir l’évolution dans le temps. Le seul reproche que je peux faire à Coros, c’est de nous donner un score sur 100 et pas la valeur de VFC en ms.
Par comparaison, le reste va paraitre plus ‘classique’. On peut suivre, sous forme d’histogramme (1 bâton = 1 jour), sur la montre et dans l’application :
- Calories brûlées
- Minutes intensives
- Nombre de pas
- Nombre d’étages
- Fréquence cardiaque : instantanée, min, max, moy
- Sommeil
Dans la distinction des phases de sommeil, Coros est la seule marque à ne pas faire référence au sommeil paradoxal. La présentation graphique ne fait apparaitre que le sommeil profond, le sommeil léger et les périodes éveillé. On a le cumul de temps de sommeil et le suivi de la fréquence cardiaque tout au long de la nuit.
C’est tout, il n’y a pas d’alerte d’inactivité, ni la possibilité de se fixer des objectifs quotidiens de nombre de pas ou autre. Coros fabrique des montres pour le sport.
Montre connectée
Lors du premier allumage, on couple la Vertix 2 à l’application Coros simplement avec un QR code.
Après, on sélectionne les applications dont on souhaite recevoir les notifications (appel téléphonique, SMS, email, Facebook, WhatsApp, etc). Les notifications apparaissent rapidement à l’écran. On peut aller consulter l’historique des notifications dans le widget dédié. Mai c’est pas hyper pratique, car elles ne sont pas affichées en liste. En fait, c’est comme si vous ouvriez un document Word dans lequel on aurait copié tous les messages reçus. Du coup, pour aller voir le 5e, il faut faire défiler en entier les 4 premiers.
J’aime bien la nouvelle watchface. Elle n’est pas trop complexe et des lignes grises sur fond blanc rappellent les courbes de niveau d’une carte.
Il n’y a pas d’autre widget connecté (météo, calendrier, etc).
Lorsqu’on branche la Vertix 2 à un ordinateur avec le câble USB, 2 lecteurs USB apparaissent. L’un sert aux mises à jour manuelles (en collant des fichiers dedans) et l’autre au stockage de la cartographie et de la musique (j’en déduis qu’il stocke aussi l’OS, mais c’est masqué).
L’utilisation du lecteur de musique est donc assez simple. Pour commencer, on branche la Vertix 2 à un ordinateur et on copie/colle des fichiers mp3 dans le dossier Music. On ne peut pas transférer de musique par Wifi, ni depuis un smartphone. On ne peut pas non plus synchroniser des playlists Deezer ou Spotify. Ensuite, on couple des écouteurs audio en Bluetooth. Ce qui est gênant, c’est que la connexion avec les écouteurs ne se fait pas toujours automatiquement. Il m’est arrivé d’être obligé de retourner dans les réglages pour faire une connexion manuelle.
Une fois que c’est fait, on accède au lecteur de musique depuis la boite à outils, que ce soit depuis la watchface ou pendant une séance de sport. On utilise l’écran tactile pour contrôler le lecteur de musique. Je trouve ça presque dommage de ne pas avoir configuré une fonction à la molette, genre pour changer rapidement le volume.
Il n’y a pas de gestion par album ou artiste. Tous les morceaux sont dans une seule et même liste, classés d’une manière que je n’ai pas réussi à comprendre (ça aurait été déjà pas mal que ce soit classé par ordre alphabétique).
Conclusion du test de la Coros Vertix 2
La Coros Vertix 2 est selon moi la première montre GPS qui est en mesure de faire hésiter des sportifs qui allaient s’orienter vers une Fenix 6 Pro Solar. Elle a la cartographie et une autonomie énorme (le reproche qui est souvent fait, avec raison, à la Suunto 7). Mais en fait, selon moi, c’est surtout son autonomie et sa super précision GPS qui donnent l’avantage à la Vertix 2. Face à elle, les Fenix offrent plus d’outils de navigation en complément de la carto et beaucoup plus de possibilité autour du lecteur de musique.
Donc clairement, la Vertix 2 n’est pas encore la tueuse de Fenix 6. Par contre, elle met une bonne claque à la recharge solaire de Garmin. A quoi ça sert de payer 150€ de plus une Fenix 6 Solar (par rapport à une Fenix 6) si une Vertix 2 normale, sans recharge solaire, atteint 3 fois plus d’autonomie ???! Même l’Enduro affiche 60h d’autonomie de moins…
Coros a fait quelques choix de hardware qui laissent encore la place à des évolutions à venir. Le Wifi qui sert aujourd’hui pour transférer les mises à jour doit pouvoir servir demain à transférer des playlists Deezer ou Spotify. Le capteur ECG n’est utilisé pour le moment que pour mesurer la variabilité de fréquence cardiaque, il faudra une mise à jour pour réaliser un électrocardiogramme comme avec l’Apple Watch. La connexion d’écouteurs peut ouvrir la voie à un coach audio.
D’un autre côté, il est maintenant temps pour Coros de donner plus de profondeur à la navigation. Evolab a apporté de nouveaux outils d’analyse des performances et de la charge d’entrainement. Espérons que la prochaine mise à jour de l’application ajoutera des outils pour tracer les itinéraires directement depuis son smartphone ou les importer automatiquement de Strava ou Komoot. Avec la cartographie, la Vertix 2 prend 100€ par rapport à la première génération. On n’est plus sur le modèle de l’Apex, qui offrait un rapport qualité/prix et fonctionnalités/prix à peine croyable. Là, on est sur un modèle tarifaire similaire à Garmin, avec une Vertix 2 (saphir et cartographie) 100€ plus chère que la Vertix. Quoi que chez Garmin, il y a 2 paliers : à partir d’une Fenix 6, il faut compter +100€ pour la carto (version Pro) et encore +100€ pour le saphir (version Sapphire).
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Lorsque vous consultez un article de “test”, vérifiez toujours qu’il contient des vraies photos prises pendant le test. S’il ne contient que des images du produit sur fond blanc, alors ce n’est pas un test. L’auteur d’un tel article l’a écrit sans jamais avoir eu le produit dans les mains. Je vous laisse juger de la pertinence de ses analyses…
Un test complet, ça demande du temps. Je ne suis pas payé pour le faire. Si vous êtes intéressé par l’achat de matériel sportif, vous pouvez me soutenir en passant par un des liens ci-dessous. Je toucherai une commission, ce qui contribuera à l’avenir de ce blog (et je vous en remercie).
Coros Vertix
Coros POD
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