Un seul avait
lu
ta croûte
chemin-folie
à demi parcouru
quand se dissout
l’incendie
j’attendais que
les lunes s’effritent
là où s’enfouissent
les naissances
le souffle du
jasmin
et du magnolia
*
Qui es-tu
chose vive dont
je cherche le
cours
Sel qui inverse
les larmes ?
Sous les paupières
un lointain
suspendu ?
Source où je navigue
feu du
premier soir
*
Un corps s’avance
mêle le matin
aux soirs
enserre
un tourbillon
et soudain
j’abandonnais
vos crépucules
votre vrille
pour des jardons
d’orange
des bors où s’écrit
la couleur
des corps nimbés
des chevelures
je voulus à nouveau
voir
*
Même fissure
même
pulsation
serons
même
humus
écart du sommeil
trouverons
la même découpe
de prière
*
Oui plus haut
qui nous sont
un autre alphabet
d’autres
chiffres
Saviez-vous les horizons
qui basculent
débordent
l’épaisseur
anses pour mourrir
dans le lieu
que n’inquiète
aucune mémoire ?
Là forêts ourlent
nos fosses
ensevelissent
le verbe
*
Pour écouter Esther Tellermann, C’EST ICI