Petit complément à mon post d'hier sur la hausse des cotisations : on apprend par ailleurs qu'une réaffectation de recettes ou de dépenses de la branche famille contribuera au redressement des comptes de la branche vieillesse. Le gouvernement mise ainsi sur le passé plutôt que que l'avenir... Si ce n'est pas un suicide, qu'est-ce donc ?
Au regard de cette lamentable cuisine budgéraire, avec nos impôts, et de la démission générale de l'Etat, ne serait-il pas plus juste de baisser radicalement le montant des cotisations ? Cette situation devient ubuesque : l'Etat ponctionne de plus en plus pour des services qui existent de moins en moins. Cela avait été diagnostiqué par Jean-Paul II dans Centisimus Annus :
"En intervenant directement et en privant la société de ses responsabilités, l'Etat de l'assistance provoque la déperdition des forces humaines, l'hypertrophie des appareils publics, animés par une logique bureaucratique plus que par la préoccupation d'être au service des usagers, avec une croissance énorme des dépenses. En effet, il semble que les besoins soient mieux connus par ceux qui en sont plus proches ou qui savent s'en rapprocher, et que ceux-ci soient plus à même d'y répondre. On ajoutera que souvent certains types de besoins appellent une réponse qui ne soit pas seulement d'ordre matériel mais qui sache percevoir la requête humaine plus profonde. Que l'on pense aussi aux conditions que connaissent les réfugiés, les immigrés, les personnes âgées ou malades, et aux diverses conditions qui requièrent une assistance, comme dans le cas des toxicomanes, toutes personnes qui ne peuvent être efficacement aidées que par ceux qui leur apportent non seulement les soins nécessaires, mais aussi un soutien sincèrement fraternel." [n°48]
Bref : moins d'Etat (et donc de cotisations) et plus de subsidiarité seront la solution.