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Mercredi Midi chez Couic

Publié le 07 janvier 2010 par Xlr2603

Mercredi Midi chez Couic

Bon, c’est pas que je sois suicidaire.
Mais quand le Vlan édition locale du BéWééé m’offre une pleine page de bons de réductions pour un restaurant du meilleur goût, moi je suis faibbb’
Et je me fends d’une jolie étude psychosociale.

Je passe les pères célibataires qui pianotent sur leur smartphone pendant que tichkeboum descend 4853 fois le toboggan en pieds de chaussettes.
Tu verrais la tronche des chaussettes un jour d’hiver bien mouillé dans un fast food bondé dont le sol ressemble à une pub pour Mr Propre avant qu’il ne sorte de sa bouteille….
Ca va nous faire 3 lessives faciles ça.

Les mères oisives chic avec les blondinets.
« Waw regarde m’man comme il est gros mon namburguère! »
Je m’émerveille.
« OOOh le jeu, regarde m’man, Ooooh! »
Je m’émerveille.
« Holala, c’est la meilleure glace de toujours de ma vie »
Je m’émerveille.
Patate la glace sur le sweet RiverWoods.
Je rougis, je m’offusque, mais enfin Jean Félix, je cours aux commodités mouiller une serviette en papier, je frotte comme une sotte, le papier s’effrite, le sweet soldé est ma-gni-fique, fais moi confiance.
Allez, avec les chaussettes dans la Miele.

Les Groseilles.
Ouais, même dans le Béwééé, fieu.
La totale.
En quantité, en look, en bruit, en élégance naturelle.
Déplacement élégant et bonnes manières à la Baronne de Rotschild lorsqu’on se saisit délicatement du sandwich que l’on savoure.
Un enfournage que tu crois même pas que ça existe sur Youtube par les sumotori qui te bouffent 87 hot dogs en une fois.

Ze new généréchion’.
Falzar aux genoux à la Jérémaïe-de-la-starac, calbutte en évidence, Abercrombie pour le T-shirt manches courtes (il ne fait jamais que -7°), cratères lunaires pour la tronche boutonnée, 13 ans.
Business lunch entre potes, petit portefeuille rempli de gros billets.
Un mot de vocabulaire sur deux fait partie de l’inconnu ou du fantasme libidineux.
Toutes les phrases commencent par « En fait » et se terminent par « tu vois, là? »
« En fait, Maxime van de la Tournelle, tu vois là, ben en fait, il était avec sa mère et putain, tu vois là, y a Charlotte qui se pointe fringuée en pute totale, tu vois là, et en fait y s’est planqué avec sa mère, grave quoi, tu vois là? »
Grosses esclafades avec du chicken dips coincé entre les ratiches et l’appareil dentaire plaquettes mauves.

Tout ça dans un vacarme assourdissant, entre cris d’enfants, cris de mères, pleurs, mouchages, brouhaha, ballons qui éclatent…

Entre nous, c’est le goût.
Jamais on a spécifié « le bon », hein.

Et tout ça parce que je suis faibbb »’.
Pffffff.

Xavier, gastronome en culottes longues


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