Vu un reportage sur une petite fille greffée du coeur.
6 ou 7 ans, genre.
Bien sûr, émouvante à mort la pitchounette qui est sûre d’avoir reçu le coeur d’un petit garçon.
Immobilisée et cantonnée à 4 murs avant, prête à découvrir le monde et bouffer la vie après.
Qui a longtemps attendu sa greffe comme elle le dit, mais qui n’a jamais douté du succès de l’opération.
Même s’il a fallu deux essais pour redémarrer la nouvelle petite tocante qu’on lui a placée dans le thorax, avec une jolie fermeture éclair du cou au nombril.
Puis j’ai pensé à tous les malades du coeur que nous sommes.
Vous, moi, elles, eux…
A la recherche d’un nouveau battement.
Boumboumboum.
Parce qu’un battement seul, c’est moins joli que l’unisson de 4 oreillettes et 4 ventricules pour rythmer nos jours.
Nos nuits.
Nos vies, nos envies.
J’ai la curieuse impression de connaître autour de moi plus d’âmes qui se cherchent que de poitrines qui battent ensemble.
Mais on doit tous être des petites filles de 6 ans.
Se dire que la greffe, on l’attend depuis plus ou moins longtemps.
Mais que quand l’opération sera là, ça marchera.
Et qu’est ce que ça va être bien de bouffer la vie à nouveau…
C’est ce que je vous souhaite.
Puis à moi aussi, tiens, tant qu’à faire.
Xavier, transes planteur en devenir