Rentré, back from paradise.
Enfin, paradise…faut voir.
Pour moi, nous, riches européens à poches remplies d’euros trébuchants, même pas beaucoup, oui.
Mais quand tu vis à 11 (mère grand, 2 filles et 2 frères, conjoints et enfants) dans 3 pièces…
Quand parce que ton filet s’est pris dans un rocher tu ne peux plus pêcher…
Ni réparer, et donc nourrir ta femme et tes 3 enfants…
Quand tu n’as pas de chaussures à ta taille pour aller à l’école…
Quand tu espères vendre 3 légumes défraichis et 4 fruits trop mûrs étalés sur un plastique devant toi…
Quand tu risques ta vie chaque soir sur un vélo brinquebalant sans lampe dans une nuit d’encre où surgissent des bus fous…
Quand tu n’as aucun jouet, à part UNE voiture démolie…
Quand ce que tu pourrais manger, tu l’offres à Bouddha…
Quand taximan tu conduis 16 heures pour 90 euros…
Quand des gouttes pour les yeux coûtent 40 cents et que tu ne peux pas les acheter…
Quand les chats sont aussi épais que les souris…
Je peux continuer.
Et tu sais quoi?
Ils sourient.
Tout le temps.
Ils vivent comme ça.
Ils sont ainsi.
Ils ne connaissent ni les iphones, ni les écrans plats, ni les lunettes solaires, ni la bourse, ni les quiquequoi du Zoute, ni les petits « de » saluuut dis ça va diiiis, ni les cabrios, ni les apéros urbanisés, ni les marques, ni les congés payés, ni facebook, ni le golf, ni les soirées branchées, ni le marketiiiing, ni le profit à tout prix, ni les caprices, ……..
Et ils vivent.
En souriant.
Le grand Charles a raison.
Il semble que la misère serait moins pénible au soleil…
Mais toi et moi, on ne pourrait pas.
Aussi chaud fasse-t-il.
Dis moi qui est le plus heureux?
Xavier, dis moi