L'été arrive et les mariages dans leur entourage se précipitent - à croire que tout le monde a envie d'épousailles ! Ben et Alice, deux vieux camarades, se retrouvent à l'un d'eux et, partageant leur ennui réciproque, décident de s'allier pour les prochaines cérémonies à venir : ils s'y rendront ensemble, histoire d'oublier leurs propres difficultés à vivre en couple. Évidemment, tout ne se passera pas comme ils l'avaient prévu...
déjà diffusé outre-Atlantique depuis longtemps avec un joli succès ( Prix du Public au Festival de Tribeca en 2019), débarque cet été sur les plateformes de VOD afin de toucher le public qui traditionnellement s'amassait dans les salles obscures pour se détendre et passer un bon moment sur une histoire convenue pleine d'eau de rose et de bisous sucrés. Les comédies romantiques fonctionnent immanquablement sur ce schéma rassurant, mettant à l'honneur le jeu de leurs protagonistes mais surtout l'alchimie qui peut naître de leur rencontre. Évidemment, le but est que le couple en devenir finisse par se concrétiser en surmontant toutes les embûches sur son chemin, quand bien même (et surtout si) les deux membres ne semblaient pas faits pour être ensemble.
Les couples démarrant sur un malentendu ou carrément lors du mariage d'un autre ont déjà fait l'objet de portage à l'écran, avec plus ou moins de succès. Impossible d'échapper à la référence Quatre mariages & un enterrement sur ce plan, toujours plus classe que le Mariage de mon meilleur ami, 27 robes ou encore Un mariage trop parfait, des films qui ont cependant bien fonctionné car construits sur le même modèle et disposant d'atouts charmes non négligeables dans leur casting respectif. Passons sous silence qui tient plus de la comédie que de la romance.
ne surprendra ainsi personne, même pas les novices en matière de films de mariage, un sous-genre qui a ses adeptes : on le voit gros comme une maison que ces deux camarades finiront ensemble. C'est prévu, c'est écrit. Et à partir du moment qu'on a commencé à regarder, on participe de la duperie volontaire, on accepte les postulats et on attend juste de voir quelles péripéties vont faire en sorte que le métrage mérite ses 90 minutes. Des critiques nord-américains glosaient sur le glorieux héritage d'un Quand Harry rencontre Sally, estimant que le film du duo Chan & Rhymer (également auteurs du script) s'inscrivait dans le même registre. Il faut avouer qu'il y a un peu de cela dans ce chassé-croisé, ces mal- et sous-entendus, ces répliques acerbes, cette ironie permanente, parfois grinçante, parfois rafraichissante et tous ces petits jeux piquants de Je t'aime, moi non plus auxquels se livrent avec une certaine aisance et beaucoup de spontanéité le couple vedette. Les habitués de la VO ont d'ailleurs intérêt à bien connaître leur anglais car le débit est rapide, cela fuse au point que les sous-titres ont du mal à suivre - on se croirait à la grande heure des Woody Allen. Le ton est moderne, levant pas mal de tabous (on va bien plus loin que la simulation d'orgasme de Meg Ryan, d'ailleurs maman du petit Jack Quaid que les amateurs de the Boys ont certainement repéré). Moins geignard que dans la série de super-héros déjantée, Quaid campe un Ben très convaincant, l'air faussement assuré, séduisant par sa maladresse et exaspérant dans ses doutes. Célibataire par choix, il cherche la compagne idéale et se contente par défaut d'aligner les histoires sans lendemain, les râteaux et les désillusions. La situation se complique en outre lorsque son père lui annonce qu'il va se remarier...